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fétichisme

fétichisme, comportement magico-religieux de certains peuples dits «primitifs» envers des réceptacles ou supports des dieux ou forces surnaturelles qu’on appelle fétiches. Ce mot vient de feitiço, «chose fée, ensorcelée», employé par les Portugais trafiquants d’esclaves en Afrique. Les fétiches sont innombrables et de tous genres; on leur offre des sacrifices ; il faut attirer leur faveur, acheter leur protection, détourner leur colère. Chaque village, chaque famille, chaque caste, chaque corporation a ses fétiches, ses objets, ses plantes, ses animaux sacrés. Le fétichisme a des racines profondes et des ramifications étendues. C’est un complexe de croyances enracinées dans la mentalité primitive, admettant les notions primordiales de sacré et d’interdit, débouchant sur la superstition et la magie. Parfois les poteaux fétiches ressemblent à des poteaux totémiques. Le féticheur est une sorte de grand prêtre qui possède des pouvoirs religieux et sacrés. Les sacrifices offerts aux fétiches sont entourés d’un rituel très précis où la moindre erreur est de mauvais augure. Le fétichisme s’accompagne de rites d’initiation et de circoncision pratiqués sous la direction des féticheurs, en l’occurrence maîtres des cérémonies. Pour les femmes, il y a des féticheuses, qui préparent les filles à leur rôle futur. Il existe des sortes de couvents de féticheuses au service d’un fétiche; il y règne une discipline sévère. De même sont nombreuses les confréries de féticheurs, sorciers, guérisseurs; elles exigent le plus souvent une pénible initiation et de dures épreuves. La magie, l’art divinatoire, les superstitions populaires appuient la croyance au fétiche, représentant les forces invisibles, qui sont sans doute l’émanation d’un Dieu puissant et créateur. Le fétichisme, particulièrement vivant en Afrique, est pour les Noirs une croyance ancestrale ; il les façonne, leur donne une certaine morale de crainte, le courage dans les épreuves, le respect des ancêtres et de la tradition.

fétichisme (du portugais feitico : objet enchanté, sortilège). Usage rituel de « fétiches », objets supposés enfermer ou être associés à une force ou un être surnaturel. Certains auteurs ont vu dans le fétichisme un stade d'évolution antérieur à l'animisme ou au polythéisme ; d’autres ont cherché à savoir s’il s'agissait de religion ou de sorcellerie. Aujourd'hui la notion de fétichisme est très peu utilisée en ethnologie car on s'est aperçu qu'étaient réunis sous ce terme des phénomènes fort différents selon les sociétés et qui, isolés de leur contexte culturel, ne forment pas une catégorie opératoire. (Angl. : fetishism.) FETICHE nom masc. - Nom donné par les Européens aux divinités des peuples considérés comme païens qu’ils rencontraient, notamment, en Afrique. ETYM. : dérivé d’un mot portugais, feitiçio = « sortilège », « objet enchanté ». Le sens du mot en portugais s’est conservé dans l’emploi fait actuellement de « fétiche » en Afrique. —> Animisme FETICHISME nom masc. - 1. Culte des fétiches. 2. Psychanalyse. Tendance à une surévaluation sexuelle d’une partie du corps (le pied par exemple) ou même d’une partie du vêtement (par exemple les chaussures).

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