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FÊTES durant la Grèce antique

Dans l'Ancien Testament, avant l'exil, les fêtes avaient pour origine les fêtes cananéennes. Peu à peu, elles furent rattachées aux rituels du peuple d'Israël. Ces fêtes sont citées dans l'Exode (chapitre 23 et 34). La première était Mazzot (la fête des Pains sans levain) qui était célébrée au printemps et au début de la récolte de l'orge; elle était suivie sept semaines plus tard de la fête de la Semaine célébrée en été, après la récolte du froment. La plus importante des fêtes était la fête des Tabernacles, en automne, célébrée après les vendanges et la récolte des olives. Chaque samedi était célébré le sabbat. Après l'exil s'ajoutèrent la fête de Purim commémorant la délivrance, et la fête de la consécration du Temple, ou fête d'Hanukka (fête des Lumières), qui commémorait la purification du Temple en 165 av. J.-C. (1 Macchabées 4). Le judaïsme célèbre trois grandes fêtes en plus du sabbat; la principale est la Pâque (Pesach), qui commémore la sortie d'Égypte des Hébreux, la fête des moissons et des révélations du mont Sinaï (Shabu-oth) et la fête des Tabernacles, (Sukkoth, dite des Cabanes). Le Rosh hashanah et le jour de l'Expiation (Yom Kippour) sont situés au début de l'année religieuse. Les premières fêtes du christianisme furent le dimanche (qui remplaçait le sabbat), Pâques et la Pentecôte. Noël, l'Ascension et la Fête-Dieu s'ajoutèrent par la suite.

FETE. C’est un rite solennel, une feirlichkeit. Solennel veut dire qui n’a lieu qu’une fois l’an : les fêtent valent par leur rareté ; elles marquent des actes importants, des moments d’expansion de l’énergie vitale, sous la forme éclatante ou concentrée. La fête, qui avait à l’origine un caractère sacré, tend de plus en plus à se démonétiser ; le besoin de la vraie fête demeure cependant profondément ancré au cœur de l’homme.

fêtes. Les Grecs ne connaissaient pas notre forme de semaine, dont le dernier jour, férié, est un héritage du judaïsme. Les jours du mois étaient en général consacrés à quelque divinité ou héros, à moins qu’ils ne le fussent aux morts; c’était le cas des trois avant-derniers jours du mois, consacrés aux morts et aux divinités souterraines; pendant ces jours, on ne pouvait faire d’exécution capitale et les tribunaux criminels étaient fermés. Cependant, ce n'était que lors de certaines fêtes officielles que toute la population d’une même cité cessait le travail pour participer à ces fêtes, qui ont toujours revêtu un caractère religieux. Ces jours de chômage complet étaient appelés hiéroménies, jours sacrés. Certaines fêtes, qui n’avaient pas de caractère officiel, comme les Apaturies, étaient chômées, alors que les jours consacrés à des fêtes publiques comme les Thesmophories restaient ouvrables pour la raison qu’elles étaient réservées aux femmes, qui ne prenaient pas part à la vie politique. On pense que, dans l’ensemble, les fêtes officielles occupaient à Athènes une soixantaine de jours par an, mais ce chiffre doit être largement augmenté si l’on tient compte des fêtes ne relevant pas du culte public. On reprochait d’ailleurs aux Athéniens le nombre de jours chômés de leur calendrier, mais, selon Strabon, les Tarentins auraient eu plus de jours chômés que de jours ouvrables. À côté des fêtes de famille, comme les amphidromies, les mariages, etc., à côté des fêtes cultuelles des thiases ou des fêtes de héros propres à des génos ou à des dèmes, chaque divinité connaissait plusieurs fêtes dans les cités, et plus particulièrement à Athènes. Et d’abord les grands jeux, qui réunissaient une grande partie de la population, contraignaient à de longues journées chômées, compte tenu du temps nécessaire pour se rendre au lieu du culte. Le nombre de fêtes qu’ont célébrées les Grecs était immense, d’autant que chaque cité avait les siennes propres. Il existait des festivités internationales, comme les grands jeux, des fêtes communes à plusieurs cités unies par des liens divers, comme les Pamboiotia, propres aux Béotiens, des panégyries qui réunissaient les Ioniens d’Asie au Panionion. Certaines fêtes de cité voyaient une affluence d’étrangers, comme les Panathénées à Athènes ou les Dionysies, ou encore des mystères, comme ceux d’Éleusis. Les trois grandes fêtes propres à Sparte étaient les Gymnopédies, les Hyacinthies et les Carneia. Celles d’Athènes étaient les Panathénées, les Anthestéries les Grandes Dionysies, les Lénéennes, les Thargélies, les Thesmophories et les Apaturies. Elles donnaient leur nom aux mois.

À Athènes, Apollon ouvrait l’année avec les Hécatombes, à l’origine « sacrifice de cent bœufs », qui donnait le nom au mois Hécatombéon; les Métageitnies étaient consacrées à Apollon dieu de la Nature, les Boédromies se célébraient encore en l’honneur d’Apollon, ainsi que les Pyanepsies, pour la maturité des fruits; aux Thargélies, encore dédiées à Apollon, correspondaient à Délos de grandes fêtes d’Apollon, où Athènes envoyait une théorie. À Delphes, les Théophanies célébraient le retour d’Apollon au printemps, et les Septéries, qui avaient lieu tous les sept ans, commémoraient la victoire du dieu sur le serpent Python. Les Théoxénies, fêtes de l’hospitalité divine, où un dieu invitait les autres dieux, étaient consacrées à des divinités locales : Apollon à Delphes ou en Achaïe, les Dioscures à Agrigente en Sicile. À Athènes, Athéna avait les Panathénées, les Skirophories, qui ont donné leur nom à un mois, les Chalkeia, où l’on célébrait Athéna patronne des arts et des métiers; à Corinthe, elle avait les Helloties, à Tégée les jeux Aléens. Les Élaphébolies et les Brauronies étaient des fêtes d’Artémis à Athènes, et, en Laconie, on honorait Artémis Karyatis. Aphrodite avait à Argos les Hystéria et les Hybristica en souvenir d’une victoire remportée sur les Lacédémoniens. Les fêtes d’Héra étaient les Gamélies, fêtes privées qui, à Athènes, avaient donné leur nom à un mois consacré aux mariages. Aux Dædalies, propres à Platées, on célébrait la réconciliation d’Héra et de Zeus. Les grandes fêtes de Zeus à Athènes étaient les Diasies, en An-thestérion, les Maimaktéria, où l’on procédait à des sacrifices expiatoires, les Diipolies ou Bouphonies, où l’on sacrifiait un bœuf suivant un rite très spécial. Héphaïstos avait ses Héphaistia à Athènes, Hermès ses Hermeia ; les Mouséia se célébraient tous les cinq ans à Thespies, en Béotie ; les Charites étaient fêtées à Orchomène. On pourrait multiplier indéfiniment les exemples de fêtes qu’on ne connaît souvent que de nom. Citons encore les Nekysia et Némésia, la grande fête des morts à Athènes, qui avait lieu le 5 Boédromion.

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