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FÊTES

FÊTES Elles sont nombreuses, relevant souvent d’une antique tradition païenne. À la campagne, elles s’égrènent au fil des saisons mais se concentrent plus particulièrement en hiver (une dizaine de jours entre la fin décembre et début janvier) et au printemps (carnaval, mai - où l’on offre des bouquets aux jeunes filles -, Saint-Jean). Ce sont l’occasion de ripailles, de beuveries, de danses, de jeux. Mariages et funérailles en sont une autre. En ville, les fêtes peuvent prendre un aspect nettement plus politique ou social, qu’il s’agisse d’entrées royales (manifestations de puissance), de carnavals (comme le bal des Ardents, sous Charles VI) ou de fêtes des Fous (ou fêtes des Innocents, rapidement interdites par l’Église), de fêtes de charité (renforcement des liens de clientèle entre riches et plus pauvres). Mais partout les fêtes religieuses, souvent assorties de processions, sont des temps forts de la vie communautaire (voir aussi Tournoi).

Fête Moment exceptionnel de la vie sociale. 1 Saisi au niveau de la peinture des moeurs. a) Fêtes populaires : Flaubert, Madame Bovary, 1re partie, ch. IV (noce à la campagne); Zola, L’Assommoir, ch. III (noce de Gervaise); Baudelaire, Petits poèmes en prose (Le Vieux Saltimbanque). b) Fêtes mondaines, bals, spectacles : Balzac, Illusions perdues; Flaubert, Madame Bovary, 1re partie, ch. VIII (bal au château de la Vaubyessard) ; Zola, La Curée; Maupassant, Bel-Ami; Proust, À la recherche du temps perdu (Le Côté de Guermantes, soirée à l’Opéra). 2 Conçu au niveau de l’imagination et du rêve : Nerval, Les Filles du feu (Sylvie); Gautier, Émaux et camées; Verlaine, Fêtes galantes; Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes.

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