FESTUS Sextus Pompeius. Grammairien latin

FESTUS Sextus Pompeius. Grammairien latin. Né probablement vers la fin du IIe siècle, mort vers le milieu du IIIe . De lui nous ne savons rien et nous ne connaissons même qu'une partie, la seconde, et encore très mutilée, de son traité De la signification des mots qui constitue une source précieuse pour nos connaissances des antiquités romaines. Ce dictionnaire n'est lui-même qu'un abrégé de l'ouvrage illustre du grammairien Verrius Flaccus qui fut précepteur des petits-fils d'Auguste, ouvrage intitulé également De la signification des mots qui ne nous est pas parvenu. Le texte du traité de Festus a été lui-même abrégé par Paul Diacre au VIIIe siècle, lequel lui a d'ailleurs retiré tout caractère scientifique. Ceci suffit à démontrer de quelle autorité jouissait encore, en pleine décadence de la langue latine, le traité de Festus. FETH ou Fet Afanassi Afanassiévitch (Sensin). Poète russe. Né le 23 novembre 1820 au village de Novoselki, district d'Orlov, mort le 21 novembre 1892 à Moscou. Il fut un des principaux animateurs de ce mouvement poétique russe connu, dans la seconde moitié du XIXe siècle, sous le nom d'« art pour l'art », dont s'inspirèrent en partie les nouveaux courants du XXe siècle à son début. Fils d'un propriétaire nommé Sensin et d'une Allemande dont le mariage contracté à l'étranger ne fut reconnu qu assez tard, il eut une vie sans histoires. Retiré dans sa maison de campagne, Feth fut honoré, cependant, de l'amitié de Tourgueniev, de Tolstoï, et ces écrivains appréciaient sa poésie lyrique, où, à défaut d'une profonde expérience humaine, s'exprime, sous la perfection de la forme, une vie intérieure toute en nuances sentimentales. Poète de l'amour et de la nuit (ainsi l'a-t-on surnommé), sa concision, que certains comparent à celle des sonnets de Shakespeare, le rend d'un abord difficile. Son dernier recueil, Feux du soir, publié après de longues années de silence (1838), apparut à plus d'un comme la révélation d'un nouveau monde poétique.