FERNANDEZ Y GONZALEZ Manuel
FERNANDEZ Y GONZALEZ Manuel. Romancier espagnol. Né à Séville le 6 décembre 1821, mort à Madrid dans la nuit du 5 au 6 décembre 1888. Son père, capitaine de cavalerie, défenseur fervent des idées libérales, abandonna Séville pour Grenade où il fut arrêté; de sorte que Fernandez y Gonzalez passa son enfance et son adolescence dans cette ville qu'il considéra comme sa seconde patrie. A Grenade, il obtint des diplômes en philosophie et en droit, et pendant qu'il faisait son service militaire, écrivit son premier drame, Le Bâtard et le roi [El bastardo y el rey, 1841], qui remporta un grand succès. En 1850 il se maria, et à la fin de cette même année s'établit à Madrid, où il ne fit plus que composer des romans. Ecrivain exceptionnellement fécond, sa production ne s'elève pas à moins de trois cents romans, et à quelque cinq cents ouvrages historiques où se retrouve l'influence de Walter Scott et sociologiques, dans lesquels on reconnaît la marque de Victor Hugo. Fernandez y Gonzalez rappelle Alexandre Dumas père pour la facilité avec laquelle il écrivait. Il en arriva même à rédiger en même temps deux ou trois romans qu il dictait à ses secrétaires, au nombre desquels se trouvait Blasco Ibânez. En dépit du désordre fastueux dans lequel il vécut, il se montra toujours d'un naturel ouvert et sincère, ainsi qu'en témoignent toutes les données biographiques. Séjournant quelque temps à Paris, il fut fort admiré et fêté; de retour à Madrid il reprit son intense activité. Avant de mourir dans un galetas, oublié de tous ceux qu'il avait enrichis, il eut néanmoins la consolation de se voir offrir une chaire à l'Ateneo de Madrid. La critique fut toujours pour lui pleine d'un mépris qu'il lui rendait bien. Ce fut un personnage essentiellement romantique, tant dans sa vie que dans ses oeuvres. Parmi ses romans les meilleurs, citons : La Malédiction de Dieu, Maria (1868), Martino Gil, Le Cuisinier du roi. « Imagination brillante et fantastique, extrême habileté dans le récit, richesse expressive naturelle, grâce légère dans le dénouement des intrigues : Fernandez y Gonzalez fut sans conteste, même en tenant compte de son manque de mesure et de réflexion, un écrivain suprêmement doué. Mais il valait plus, littérairement, comme poète où il est simple, délicat, musical et comme dramaturge où il se montre habile, puissant, intense que comme romancien. » F. C. Sainz de Robles.
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