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FÉODALITÉ

FÉODALITÉ Apparu après la période, ce terme, dérivé de « fief », sert à désigner l’organisation politique et sociale du Moyen Âge. Certains historiens, qui s’en tiennent à un sens strictement juridique, la définissent par les liens unissant un seigneur et un vassal, après la cérémonie de l’hommage, au prix de services réciproques et de la concession d’un bien (la terre, car la propriété foncière est la seule richesse). À ce titre, ils ont pu affirmer qu’il n’existait pas de féodalité mais une « forêt d’exceptions locales ». Pour d’autres, l’essentiel de la féodalité se situe dans la seigneurie, c’est-à-dire dans une production assurée par des exploitants non propriétaires assortie d’un prélèvement seigneurial (garanti par une contrainte d’ordre politique). Il semble toutefois, tant fief et seigneurie sont interdépendants, que l’on puisse considérer ces deux conceptions comme deux aspects particuliers d’une même réalité. En France, amorcée par les Carolingiens afin d’unifier l’empire, la féodalité arrivera à maturité à partir du Xe siècle.

Féodalité : régime politique et social en vigueur en Occident. du XIe au XIIIe siècle. Ce système repose sur trois éléments : la concession d'une terre (le fief) par le seigneur à son vassal; le fractionnement du pouvoir (chaque seigneur règne sur sa région) ; et un mode de vie partagé entre la guerre et le château.

FÉODALITÉ. Nom donné à l'organisation sociale et politique de l'Europe occidentale entre le IXe et le xiiie siècle. Les troubles qui accompagnèrent la chute de l'Empire romain et plus encore les invasions du IXe siècle provoquèrent un immense besoin de protection et furent à l'origine de la féodalité. Des hommes, trop faibles pour se défendre, recherchèrent la protection de plus puissants. Ils devinrent les vassaux de seigneurs qui leur accordaient un fief héréditaire en échange de leur fidélité (hommage) et de certaines obligations comme l'aide militaire. Les seigneurs étaient dépendants les uns des autres et chacun d'eux était le vassal d'un autre seigneur plus puissant. Cette pyramide féodale comportait à son sommet le roi qui n'était plus que le seigneur des seigneurs, chaque vassal étant le maître de son fief. Cependant, le pouvoir grandissant des rois de France fit progressivement reculer le système féodal. Voir Aides, Ban, Bénéfice, Comte, Droit féodal, Ost, Relief, Seigneurie.




Ce nom s'applique à l'ensemble des lois et coutumes qui régirent l'ordre politique et social pendant le Moyen Âge. Ce système, établi en Gaule avec l'arrivée des Francs, ne connut sa véritable extension qu'au IXe siècle, profitant de la désagrégation du pouvoir central, pendant les dynasties mérovingienne et carolingienne, puis de la lente et difficile affirmation du pouvoir royal des Capétiens. À cette date commence l'ère féodale proprement dite. Elle présentait une confédération de seigneurs où tous, investis d'un pouvoir dans leurs propres domaines mais inégaux en puissance et subordonnés entre eux, avaient des droits et des devoirs réciproques. D'où une distinction entre le seigneur suzerain et les vassaux ou feudataires. Le vassal ayant reçu sa terre devait foi, obéissance et hommage au donateur; le suzerain, lui, s'engageait à le protéger. Un seigneur pouvait être suzerain pour les fiefs qu'il avait conférés et vassal pour ceux qu'il avait acquis. À l'origine, la plupart des fiefs étaient amovibles, mais avec le temps, ils devinrent héréditaires (édit de Quierzy-sur-Oise, 877). Les grands feuda-taires affirmèrent leur indépendance et accrurent leurs pouvoirs, publiant des ordonnances (les bans), rendant haute et basse justice, battant monnaie, levant des armées et prescrivant des impôts. Enrichis et puissants, ils s'éloignèrent alors de leur but primitif de protection et l'institution féodale devint une source d'exploitation et d'oppression. Parmi les états féodaux qui se formèrent en France à partir du Xe siècle, les duchés de Normandie, de Bourgogne et d'Aquitaine; les comtés de Flandre, de Champagne, de Bretagne, d'Anjou, de Provence et de Dauphiné; les vicomtés de Limoges, de Carcassonne... L'Eglise aussi possédait ses territoires en sorte que les terres étaient presque toutes englobées dans ce réseau de liens féodaux. Peu à peu diverses causes modifièrent ce régime. D'abord l'établissement des communes, avec leurs chartes de franchise limitant les pouvoirs seigneuriaux. Puis l'organisation des croisades qui forçait les vassaux à engager leurs domaines à la Couronne, laquelle, parfois, ne les restituait point. D'autre part, certains rois, comme Philippe Auguste, Saint Louis ou Philippe le Bel, soit par jugement, soit par les armes, soit par l'achat ou les mariages, réunirent de nombreux fiefs au domaine royal. Plus tard, Louis XI, puis Richelieu, attaquèrent victorieusement les grands feudataires. La Révolution, enfin, détruisit les derniers privilèges.

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