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FEIJOO Y MONTENEGRO Benito Jeronimo. Religieux et écrivain espagnol

FEIJOO Y MONTENEGRO Benito Jeronimo. Religieux et écrivain espagnol. Né à Casdemiro (Orense) le 8 octobre 1676, mort à Oviedo (Asturies) le 26 septembre 1764. Après avoir achevé le premier cycle de ses études de philosophie au Collège Royal de Santo Stefano de Rivas de Sil, il entra, à l'âge de quatorze ans, dans l'ordre de Saint-Benoît, au monastère de San Guiliano de Samos; il renonçait par là au Majorat qui lui était destiné en qualité de premier-né de la famille. En 1709, il faisait des cours de théologie au monastère de San Vincenzo d'Oviedo; le 27 septembre de cette même année, il recevait le titre de licencié en théologie, puis celui de docteur; l'année suivante, il obtint la chaire de théologie à l'Université d'Oviedo, où il enseigna jusqu'en 1739. C'est également à Oviedo qu'il composa son oeuvre, dont les différentes parties ont été groupées sous le titre de Théâtre critique et de Lettres érudites et curieuses, où il est traité de toutes sortes de questions, et qui suscitèrent force polémiques à propos de l'auteur. Celui-ci refusa d'abandonner Oviedo, en dépit des représentations de Philippe V qui lui avait offert un évêché en Amérique. En 1748, Fernand IV l'avait nommé conseiller, pour lui prouver qu'il appréciait ses mérites littéraires. Mais Feijôo y Monténégro se tint à l'écart, et cet isolement lui fut très profitable du point de vue intellectuel, le gardant de tous les compromis et lui laissant un jugement critique d une parfaite intégrité. Sa volumineuse correspondance le maintint en relation avec les esprits les plus distingués du temps, et l'informa exactement de chaque événement. Il fut toujours protégé par la Cour, qui le défendit même contre les attaques de ses adversaires, spécialement contre D. Torres de Villaroel, qu'irritait au plus haut point le rationalisme de Feijôo y Monténégro, et ses tendances de novateur, de réformateur dans le domaine de la vie nationale. ? « Feijôo est le Bayle de l'Espagne. » Eugène Baret. ? «Ce bénédictin infatigable, un père Bri-daine philosophe, fut à lui seul /Encyclopédie de l'Espagne, nous entendons l'Encyclopédie de d'Alembert et de Diderot... Le bon sens, le rationalisme non sans onction de Feijôo devaient faire école et préparer l'avenir en combattant par des armes très françaises le cultisme et la superstition. » H. Dietz. ? «Quelle culture variée et choisie, bien qu'en général de seconde main ! Quelle acuité, quelle originalité et quels dons d'invention dans cet esprit ! Quelle vigueur dans la polémique et quel brio dans l'attaque ! Quel jugement exact sur presque toutes choses et quelle divination, quelles audacieuses visions du futur !... Ce qu'il perd en profondeur, il le gagne en étendue... Insatiable, il a fait le tour de tous les chemins de l'esprit... » Menendez y Pelayo.

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