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FANTASME

FANTASME. n. m. (du grec phantasma, «apparition »).
1° Sens courant. Représentation imaginaire , plus ou moins obsessionnelle, qui hante l'esprit d'une personne. Il peut s'agir de rêves divers (de richesse, d'amour, de bonheur), d'angoisses ou de peurs projetées sur la réalité, dont le sujet a en principe conscience. Tu as des fantasmes sexuels? Vivre dans ses fantasmes. A ce sens correspond le verbe fantasmer : se plaire à ses fantasmes ; percevoir les choses à travers les déformations de ses fantasmes.
2° Sens psychanalytique. Scénario imaginaire , rêve issu de l'Inconscient, au cours duquel l'individu «satisfait» des désirs irréalisables dans sa vie quotidienne. La cure psychanalytique permet au sujet de prendre conscience de ses fantasmes profonds. Certains fantasmes seraient communs à tous les individus, et liés aux complexes mis au jour par Freud.


N.B. Le mot fantasme s'est banalisé en passant du sens psychanalytique au sens courant. Il est donc important de voir dans quel contexte il est employé. Notons que le terme a une portée féconde en critique littéraire et artistique : les fictions, les oeuvres d'imagination, les représentations picturales sont en effet comme de grandes rêveries maîtrisées et mises en forme par les artistes, des fantasmes architecturés en objets esthétiques.

FANTASME

Production imaginaire, scénario où le sujet met en scène son désir, de façon plus ou moins inconsciente selon l’effet de la cen­sure. Sorte de rêve éveillé, le fantasme est en quelque sorte un stade intermédiaire dans la formation du symptôme; il apporte au sujet une satisfaction imaginaire, régie par la censure et repré­sentant conjointement le désir et la défense.

L’importance des fantasmes dans la vie du sujet, telle qu'elle se fait jour dans la cure psychanalytique, par exemple, montre à quel point la névrose est constituée en partie d’une réalité pure­ment psychique. Certains conflits ou traumatismes à l’origine des névroses seraient ainsi essentiellement psychiques, d’ordre fantasmatique.

Les fantasmes infantiles viennent apporter à l’enfant une réponse, imaginaire, à des questions qu'il se pose (sur son origine, sur la sexualité, celle de ses parents en particulier). Certains ont un caractère universel, comme le fantasme de la scène primitive.

FANTASME, n.f. (gr. phantasma « apparition », « vision », « image », v. aussi « Phantasme »). ♦ 1° Psychologie scolastique. Image sensible. ♦ 2° Psychanalyse. Scénario fictif conscient (rêverie) ou onirique, dans lequel le sujet se projette, et qui réaliserait, sous forme déguisée, un désir refoulé.

FANTASME

Scénario imaginaire, même très bref, dans lequel un sujet met en scène une situation où s’accomplit un désir , mais avec des ambiguïtés, des déformations dues à la présence simultanée de l’interdit de ce désir.
C’est la psychanalyse qui s’intéresse aux fantasmes ; à la suite de S. Freud, elle emploie ce terme pour des réalités différentes :


- pour les fictions, rêveries, romans que le sujet forme et raconte à l’état de veille (ainsi un adolescent s'imaginera être l'enfant abandonné d'un roi ou d'un prince et aura le fantasme d'une rencontre avec ce père) ;


- pour des constructions inconscientes qui conduisent le sujet à certains comportements — rêves , conduites répétitives, obsessions, délires... Ici le fantasme est inconscient et subit de nombreuses déformations ;


- pour des scènes typiques qui seraient communes aux hommes indépendamment de leur expérience personnelle ; ce sont les fantasmes originaires (notamment l’accouplement des parents, la peur de la castration) que suppose S. Freud mais que certains psychanalystes réfutent.

FANTASME (n m.) 1. — (Sens vulg.) Représentation imaginaire à caractère obsédant. 2. — (Psychan.) Scénario imaginaire où le sujet joue un rôle et qui représente de façon plus ou moins déformée l’accomplissement d’un désir, et en part, d’un désir inconscient.

FANTASME nom masc. - 1. Représentation imaginaire, traduisant souvent une obsession, et mise en forme dans une œuvre littéraire et artistique.
2. Psychanalyse. Représentation imaginaire qui permet à un individu de satisfaire un désir sans les inconvénients qu’il y aurait à le faire réellement.
ÉTYM. : du latin fantasma lui-même venu du grec phantasma = « apparition ». Se rattache à phainein = « faire briller », « faire paraître ». On écrit parfois « phantasme » par allusion à l’étymologie grecque. Ce mot fantasme fait partie de la même famille que « fantôme ». Il a d’ailleurs signifié « fantôme » au Moyen Âge.


—> Psychanalyse

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