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Fanatisme (thème littéraire)

Manifestation violente d'un préjugé, le fanatisme est combattu par tous les esprits attachés aux libertés de l'homme et à la tolérance : Montaigne, Essais; Molière, Le Tartuffe; Bayle, Pensées sur la comète; Montesquieu, Lettres persanes; Voltaire, Lettres philosophiques, Zadig, Le Siècle de Louis XIV, Essai sur les moeurs, Candide, Traité sur la Tolérance, Dictionnaire philosophique; Diderot, Encyclopédie; Hugo, Quatrevingt-Treize; France, Les Dieux ont soif; Martin du Gard, Jean Barois; Giraudoux, La Guerre de Troie n'aura pas lieu; Salacrou, La terre est ronde.

FANATISME nom masc. — Adhésion exacerbée à un système le plus souvent religieux et intolérance vis-à-vis des convictions d’autrui qui en découle.

ETYM. : se rattache au mot latin fanaticus qui signifie « inspiré », « en délire » et qui vient de fanum - « le temple ». A l’origine, il désignait toute personne qui, à la faveur d’une expérience mystique, se croyait en contact direct avec la divinité. A partir du XVIe siècle, mais tout particulièrement au XVIIIe siècle, le mot a été entendu de manière péjorative, le sème relatif à l’intolérance tendant à l’emporter. De Montaigne à Voltaire et même Camus, la philosophie française n’a cessé de combattre le fanatisme — une sorte de folie de l’idée — et de plaider pour la tolérance. Pour s’en convaincre, il suffit de lire les Essais ou Candide ou la fin de L’Homme révolté.

—> DogmatismeIntégrisme

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