FALLOUX (FRÉDÉRIC, COMTE DE)
Homme politique français né à Angers en 1811, mort à Paris en 1886. Député en 1846, il siégea à l'extrême droite et défendit la liberté de l'enseignement. Après la révolution de 1848, il se rallia à la République, fut élu à la Constituante et contribua à la fermeture des Ateliers nationaux. Il soutint la candidature de Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence (1848) et obtint le ministère de l'instruction publique. Après le coup d'État de 1851, il se retira de la politique. On lui doit les lois qui portent son nom sur la liberté de l'enseignement (votées en 1850). Il se montra un ardent champion du parti catholique libéral. Dans l'espoir d'une restauration de la monarchie, il chercha un rapprochement entre orléanistes et légitimistes. Il a écrit les Mémoires d'un royaliste (1888). (Académie française).
Falloux, Alfred de (Angers 1811 -id. 1886) ; homme politique français.
Alfred de Falloux du Coudray naît dans une famille de la bourgeoisie catholique et monarchiste de l’Ouest que Charles X anoblit en 1830. Son frère aîné Frédéric (1807-1884) entre en prélature à Rome en 1838 ; Pie IX le fera cardinal en 1877. Après des études à Paris, F. renonce à une carrière diplomatique à la suite de la chute des Bourbons et voyage en Europe. Il se rapproche dans les années 1840 des catholiques libéraux (Montalembert, Lacordaire, Armand de Melun), s’engage dans la lutte pour la liberté de l’enseignement et se fait élire député à Segré en 1846. Légitimiste convaincu, il se rallie néanmoins à la république en février 1848. Élu représentant du Maine-et-Loire à l’Assemblée constituante en avril 1848, il réclame dès le 15 mai la dissolution des Ateliers nationaux, approuve la sanglante répression des journées ouvrières de juin 1848 et rallie Thiers et Montalembert au Comité monarchique de la rue de Poitiers, embryon du futur parti de l’Ordre. Il vote la Constitution du 4 novembre et soutient la candidature de Louis Napoléon Bonaparte à la présidence de la République. Nommé par ce dernier, le 20 décembre 1848, ministre de l’instruction publique et des Cultes dans le cabinet Odilon Barrot, réélu député à l’Assemblée législative le 13 mai 1849, il démissionne du ministère le 31 octobre 1849 pour protester contre la politique romaine du prince-président. Au cours de son bref passage aux affaires, F. attache son nom à la loi sur la liberté de l’enseignement. Votée le 15 mars 1850, la loi Falloux (complétée par la loi de Parieu sur l’enseignement primaire), rompant avec le monopole universitaire instauré par Napoléon, autorise librement l’ouverture de collèges secondaires, mais limite leur financement par les collectivités locales, et réserve à l’État la collation des grades et la surveillance de l’instruction publique par le biais d’un Conseil supérieur, où entrent les évêques. Loi de compromis, férocement attaquée tant par la gauche républicaine que par l’extrême droite catholique (Louis Veuillot, auteur du fameux Falloux, fallax, « Falloux le fourbe »), la loi Falloux est demeurée en vigueur jusqu’à ses récentes remises en cause par la droite parlementaire en 1993. Hostile au coup d’État du 2 décembre 1851, F. est brièvement emprisonné au mont Valérien, puis se retire dans ses propriétés du Bourg-d’Iré. Élu à l’Académie française (1856), collaborateur du Correspondant, il échoue aux élections législatives en 1866, 1869 et 1870, et ne se porte pas candidat à l’Assemblée nationale de 1871. Il travaille en vain en 1871 et 1873 à la restauration de la monarchie en France. Honni des républicains, séparé par ses opinions modérées des légitimistes et des catholiques intransigeants, il meurt dans l’isolement le 6 janvier 1886.
Bibliographie : A. de Falloux, Discours et mélanges politiques, 1882, Études et souvenirs, 1885 ; H. Michel, La Loi Falloux, 1906 ; L. Lanzac de Laborie, Falloux, 1912.
FALLOUX, Frédéric Albert, comte de (Angers, 181 \-id., 1886). Homme politique français. Ministre de l'instruction publique (1848-1849), dont le nom reste attaché à la loi Falloux (15 mars 1850) sur la liberté de l'enseignement primaire et secondaire. Cette loi, votée sous son successeur, autorisait l'enseignement confessionnel et congréganiste. Elle supprimait aussi le monopole de l'université, les instituteurs étant soumis aux autorités administratives et religieuses. Voir Debré (Michel), Ferry (Jules), Guizot (François).
Liens utiles
- FALLOUX, Frédéric Albert, comte de (1811-1886)Homme politique, il soutient l'enseignement libéral, devient ministre de l'Instruction sous Louis Napoléon, et fait voter une loi sur l'enseignement public qui porte son nom.
- Carnot, Hippolyte Lazare Duruy, Victor Falloux, Frédéric Albert de Ollivier, Emile
- JOINVILLE, Jean, sire de(1224-24 décembre 1317)ChroniqueurIl est le fils du sénéchal des comtes de Champagne, Simon de Joinville,et de la fille d'Etienne III, comte d'Auxonne, Béatrix, elle-même cousinede l'empereur Frédéric II.
- Frédéric, comte de Falloux1811-1886Angevin, ce ils d'un bourgeois anobli sous la Restauration demeurera toute sa vie fidèle auroyalisme légitimiste, tout en donnant son nom à une loi qui agitera fort les sessionsparlementaires des Républiques.
- JOINVILLE, Jean, sire de (1224-24 décembre 1317) Chroniqueur Il est le fils du sénéchal des comtes de Champagne, Simon de Joinville, et de la fille d'Etienne III, comte d'Auxonne, Béatrix, elle-même cousine de l'empereur Frédéric II.