FAIBLE / FORT

FAIBLE (adj.) 1. — En gén. l’opposition fort/faible sert à désigner une différence de degré dans la qualité ou la détermination : raisonnement faible (c.-à-d. peu concluant) ; en psychol. de la forme, forme faible (c.-à-d. peu structurée, opposée à prégnante) ; au sens vulg., une théorie faible est une théorie peu convaincante. 2. — (Logique) Qui suppose moins de contraintes, c.-à-d. moins de déterminations, ou, à l’inverse, moins de généralités, d’extension ; la logique class. considérait la proposition particulière (I, O) comme une forme plus faible de l’universelle (A, E) ; on parle auj. de la faiblesse ou de la force d’une théorie, d’une axiomatique ; une théorie est plus forte qu’une autre si elle la contient comme cas particulier ; mais, en revanche, on dit que l’on affaiblit une théorie lorsqu’on supprime certains de ses axiomes. 3. — Pour Nietzsche, l’opposition fort/faible désigne une opposition fondamentale entre deux types d’homme (les maîtres et les esclaves), entre deux qualités d’être (l’action et la réaction) : morale des faibles, Syn. de morale du ressentiment.

FORT (adj.) Qui possède la force au propre ou au figuré ; cf. faible.