EZECHIEL. Auteur du livre du même nom de l'Ancien Testament
EZECHIEL. Auteur du livre du même nom de l'Ancien Testament. L'un des quatre prophètes du peuple hébreu, ayant vécu au temps de l'exil (VIe siècle av. J.-C.). Après avoir lutté en vain pour empêcher la catastrophe nationale (587 av. J.-C.), il renforça par ses visions la confiance en un avenir plus glorieux que le peuple juif conserva toujours, même en ses pires vicissitudes. Véritable poète, mais très austère, il prédit avec une pénétration extraordinaire les horribles malheurs qui devaient frapper les ennemis d'Israël. Déporté en même temps que Jékonias et l'élite de la nation, à la suite de la prise de Jérusalem par Nabuchodonosor en 597, il aimait à évoquer le futur temple d'Israël, devant tous ceux qui se réunissaient dans sa petite maison, sur les rives du fleuve Kébar, en Babylonie. Il fut appelé à la mission prophétique par une de ses extases au cours de laquelle il vit un char étrange dont les roues tournaient à une allure vertigineuse, entouré de silhouettes fantastiques. A partir de ce moment, les visions hallucinantes se succédèrent, qu'Ezéchiel traduisait en accomplissant des actes prophétiques, en se livrant à des sortes d'oracles mimés qu'il accompagnait généralement d'un commentaire destiné à en préciser le sens. C'est ainsi que pour signifier à ce peuple endurci son inévitable dispersion, il brûla un tiers de ses cheveux, coupa le second tiers avec une épée et dispersa au vent les cendres du reste. Ce fut lui qui, toujours inspiré du Très-Haut, donna au peuple hébreu sa première impulsion tendant vers un individualisme religieux. La vérité n'ayant jamais plu à personne, il fut fort mal accueilli en Judée par ses compatriotes qui le détestaient parce qu'ils redoutaient ses prophéties catastrophiques. Selon une tradition dont l'origine est assez douteuse, il serait mort en exil, tué par un prince hébreu qu'il avait blâmé pour son idolâtrie. Certains prétendent que sa tombe se trouverait à Bagdad. ? « Ézéchiel est le devin fauve-génie de caverne-Pensée à laquelle le rugissement convient. Maintenant, écoutez. Ce sauvage fait au monde une annonce, laquelle ? Le progrès. Rien de plus surprenant. Ah ! Isaïe démolit ? Eh bien ! Ézéchiel reconstruira. Isaïe refuse la civilisation, Ezéchiel l'accepte, mais la transforme. » Victor Hugo, William Shakespeare. ? « Sa manière de concevoir, comparée à celle du poète de la bonne époque, représente une sorte de romantisme et signale déjà le tour nouveau que l'imagination des Hébreux prit sous l'action du génie babylonien et persan. » Renan.
Liens utiles
- Titre : désignation du sujet traité dans un livre; nom donné à une oeuvre littéraire par son auteur (qui évoque plus ou moins clairement son contenu). Dictionnaire Robert. En appuyant votre réflexion sur des exemples précis, empruntés à la littérature ou à d'autres formes d'art comme la peinture, la musique et le cinéma, vous vous interrogerez sur l'importance du titre, sur son rôle et sur les rapports qui l'unissent à l'oeuvre elle même.
- Titre : « Le Petit Prince » Auteur : Antoine de Saint Exupéry Genre du livre : roman et conte
- « J'aime lire comme lit une concierge : m'identifier à l'auteur et au livre. Toute autre attitude me fait penser au dépeceur de cadavres », écrit Cioran dans De l'inconvénient d'être né (1988). Vous commenterez cette réflexion en vous appuyant sur des exemples tirés de votre propre expérience de la lecture.
- Je suis moi-même la matière de mon livre, a dit Montaigne. Quelle idée vous faites-vous de la personnalité de l'auteur des Essais, non seulement d'après ses confidences directes, mais encore d'après la composition de son oeuvre et la qualité originale de son style ?
- Il n'y a pas d'oeuvre rigoureusement impersonnelle, je n'en connais pas une qui ne nous livre quelque confidence sur la vie de son auteur et sur l'ambiance de son époque ?