exemple

D’un point de vue strictement argumentatif, l’exemple fait partie des preuves techniques. Selon l’analogie avec la dialectique, l’exemple est un raisonnement par induction. Aristote en a fait la théorie. C’est le passage des cas particuliers à l’universel : si, par exemple, le plus habile pilote est celui qui sait, et s’il en est de même pour le cocher, alors, d’une façon générale, c’est l’homme qui sait qui, en chaque cas, est le meilleur. L’induction, précise Aristote, est un procédé convaincant et clair, aisément connu par le moyen de la sensation et, par suite, accessible au vulgaire. L’exemple ne présente les relations ni de la partie au tout, ni du tout à la partie, ni du tout au tout, mais seulement de la partie à la partie, du semblable au semblable. Par exemple, Denys aspire à la tyrannie, puisqu’il demande une garde ; autrefois, en effet, Pisistrate, dans ce dessein, en demanda une, et quand il l’obtint, il établit la tyrannie ; de même Théagène dans sa cité. Et pourtant, on ne sait pas si c’est en vue de la tyrannie que Denys demande une garde : mais on peut inférer ce projet de ce que l’on sait positivement de tous les cas semblables. Il faut bien sûr qu’il y ait homologie parfaite entre les termes mis en parallèle. Car on part ainsi de certains cas semblables pour montrer qu’il en va de la sorte dans le cas présent.

=> Preuve, dialectique; enthymème.