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EXÉGÈSE

EXÉGÈSE. n. f Science qui consiste à établir, aussi scientifiquement que possible, le sens précis d'un texte. Le mot s'est d'abord appliqué à l'interprétation de la Bible (exégèse biblique) et des textes sacrés. Par extension, il désigne l'étude approfondie d'un texte, littéraire ou non, historique ou non, — étude qui s'appuie sur une analyse minutieuse du sens des mots. Il y a des linguistes qui poussent très loin l'exégèse des discours politiques.

Exégèse
Interprétation philologique (analyse critique grammaticale, littéraire et des variantes d'un texte) et surtout doctrinale d'un texte qui fait autorité, et par excellence des textes sacrés : l'exégèse (le mot est alors souvent orthographié avec une majuscule : l'Exégèse) biblique, par exemple.

EXÉGÈSE, n.f. (gr. exêgêsis «art de faire sortir de», «interprétation»). Définition des règles d'interprétation exacte d'un texte ancien. L’exégèse s'est surtout appliquée aux textes qui font autorité, c'est-à-dire aux textes juridiques et aux textes religieux. Dans les deux cas, il s'agit d'établir ou de rétablir le texte dans sa rédaction authentique ; puis de retrouver exactement les intentions de l'auteur et le message qu'il a voulu transmettre. ♦ 1° Droit. On désigne sous le nom d'École d'exégèse une école de juristes français qui s'est appliquée à l'interprétation du Code civil de 1804. Elle a été illustrée par des professeurs et des magistrats célèbres. ♦ 2° Religion. C'est sur la Bible que s'est concentré et que continue à se concentrer un travail très savant d'exégèse. Il y a une exégèse juive et une exégèse chrétienne, des exégètes catholiques et des exégètes protestants. Les Pères de l'Église ont été de brillants exégètes. Au XVIIe siècle, deux protestants, les frères Cappel, et l'oratorien Richard Simon ont inauguré la méthode critique. Au début du XXe siècle, le catholicisme a connu une première crise moderniste dont un des personnages les plus célèbres fut Loisy. Une seconde crise moderniste a eu pour point de départ les travaux de Bultmann. Ces auteurs et leurs disciples partent de 1' hypothèse rationaliste, selon laquelle les miracles et les interventions de Dieu dans l’histoire sont impossibles ; admettant cette hypothèse sans examiner sa valeur objective, ils séparent dans les textes sacrés les passages qu’ils estiment acceptables de ceux qu'ils tiennent pour inacceptables et ils prennent ces derniers dans un sens symbolique («démythologisation» selon Bultmann). Mais, en fait, une méthode purement scientifique permet seulement d'analyser ces écrits (selon le style, le vocabulaire, etc.), de les confronter à des textes profanes (historiques par exemple), de déterminer éventuellement quand vivaient leurs auteurs, qui ils étaient, et ainsi, de dater, de préciser le «genre littéraire». Quand elle arrive devant le récit d'un miracle, la science ne peut plus porter de jugement. — La foi prend les auteurs des textes sacrés comme des hommes qui écrivent sous l'inspiration du Saint-Esprit («Logos») qui est ainsi l'auteur principal des ouvrages contenant la Révélation. ( «Crédibilité», «Foi».)

EXÉGÈSE (n. f.) Interprétation (philosophique et doctrinale) d’un texte.

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