ÉVOLUTIONNISME
ÉVOLUTIONNISME (ou évolutionisme, graphie retenue par Bergson). Système philosophique ou scientifique qui prend pour base le fait de l’évolution. On peut avoir ainsi : ♦ 1° Une philosophie du devenir qui peut s'accompagner d’une idéologie du progrès. Toute nouveauté est accueillie comme un progrès. ♦ 2° Une théorie se proposant d'expliquer l’apparition des espèces vivantes sur la terre et de remonter jusqu'à leurs origines. C'est le transformisme de Lamarck, de Darwin et de leurs successeurs. ♦ 3° Une représentation cosmo-sociologique de l'univers, l’envisageant comme un processus de différenciation progressive d'où sont sortis le système solaire, les différents corps, les vivants, le développement de l'intelligence et les institutions sociales. Telle est, par exemple, la philosophie de Spencer.
Évolutionnisme Doctrine selon laquelle les plantes, les animaux et l’homme n’ont pas été créés tels qu’ils se présentent à nos yeux, mais résultent d’une évolution du monde vivant qui s’est étendue sur des millions d’années. Les différentes formes de l’évolutionnisme s’opposent au « fixisme ». Pour les doctrines « fixistes », les différentes espèces sont restées « fixes » depuis le premier jour de la création.
ÉVOLUTION, ÉVOLUTIONNISME
L’évolution est la suite de modifications graduelles et continues susceptibles de régir le monde physique (et cosmologique), celui des vivants, ou encore la société. Le principe de l’évolution qui repose - selon les conceptions - soit sur le hasard, soit sur une loi imprimant une certaine direction, n’implique pas nécessairement le jugement de valeur positif qu’on rencontre le plus souvent dans la notion de progrès.
♦ L’évolutionnisme, ou loi de l’évolution qui ordonne l’ensemble des êtres (matière, esprit, société) en vertu d’une « progression ininterrompue » (d’Holbach), est soutenu surtout par Spencer au XIXe siècle. Il doit, selon cet auteur, inspirer les démarches des savants dans toutes les sciences. Refusant l’évolutionnisme mécaniste de Spencer, Bergson lui substitue la thèse de l’évolution créatrice et de l’élan vital. La doctrine de l’évolution sur le plan strictement biologique relève du transformisme.
évolutionnisme, théorie selon laquelle les différentes espèces animales se transforment par le simple mouvement d'une révolution (par exemple, l'homme résulterait du singe). — Cette théorie, soutenue à la fin du siècle dernier par Lamarck et Darwin, ne possède aujourd'hui plus guère de créance. Il subsiste entre les espèces des lacunes que l'anthropologie et la paléontologie ne paraissent pas près de remplir. On reconnaît, au lieu d'un évolutionnisme général, un parallélisme des espèces, qui n'ont point de contact entre elles, mais évoluent indépendamment les unes des autres et au sein de certaines limites fort étroites. Parmi les hypothèses avancées pour expliquer dévolution des individus et des espèces, les plus importantes sont le « lamarckisme » (influence du milieu), le « darwinisme » (sélection naturelle), le « mutationnisme » (création d'espèces nouvelles -par brusques modifications génétiques), le « néo-darwinisme » (qui nie l'hérédité des caractères acquis et analyse l'évolution au niveau des transformations des gènes et des chromosomes).
Évolutionnisme Du latin evolutio, « action de dérouler ». - En biologie, théorie d’après laquelle toutes les espèces vivantes dérivent les unes des autres, par le double jeu des mutations génétiques et de la sélection naturelle. - Doctrine selon laquelle la loi d’évolution régit toute réalité, qu’elle soit individuelle ou sociale. • L’évolutionnisme biologique, inspiré des travaux de Lamarck et de Darwin, s'oppose au fixisme chrétien, selon lequel Dieu a créé en une seule fois toutes les espèces vivantes, y compris l'homme.