Databac

EUNAPE de Sardes. Historien de la philosophie néo-platonicienne

EUNAPE de Sardes. Historien de la philosophie néo-platonicienne. Né à Sardes en 345 ou 346, mort après 414, année au cours de laquelle il commença une de ses oeuvres. Il fut élevé à Athènes. Disciple préféré de Procresias le Rhéteur, il enseigna la rhétorique. Après avoir donné des cours pendant quinze ans à Athènes, il songea à se rendre en Egypte; mais ses parents le rappelèrent à Sardes et l'initièrent aux doctrines de Jamblique. Bien qu'il ne fût pas médecin, il s'intéressa fort à la médecine, de sorte que ses Vies des sophistes contiennent au moins quatre biographies de médecins. Il adhéra à ce mouvement qui, à l'époque de l'empereur Julien, chercha à redonner un nouvel essor au paganisme, en dépit des conquêtes faites par la pensée chrétienne; Eunape s'initia donc aux mystères d'Eleusis, et plus tard fut admis dans le collège des Eumolpides où il devint hiérophante. EUPHORION de Chalcis. Poète grec. Né à Chalcis en Eubée à l'époque de la 126e Olympiade (274 avant J.-C.), mort en Syrie vers 1 an 200. Il fit ses études à Athènes, où il eut comme professeurs de philosophie Lacydes et Prytanis. Nommé citoyen d'Athènes, il y passa la plus grande partie de sa vie, et devint un poète connu, dont la célébrité nous est parvenue, sinon ses oeuvres, que nous ne connaissons que par des fragments, récemment augmentés grâce à des fouilles comme celles d'Oxyrhynchus. Poèmes épiques (connus sous les noms devenu génériques de XXX ou mythologiques — Anios, Apriatée, Phi-loctète , Hippomedon, Harpalyce — épi-grammes, pièces érotiques, sa production fut abondante, surtout dans l'invective : il écrivit plusieurs volumes d'Imprécations . Bien qu'il fût obèse, noir et bancal, il se fit aimer de Nicia, femme d'Alexandre, roi d'Eubée. Et on le disait fort riche lorsqu'il fut appelé en Syrie par Antio-chus le Grand, auprès duquel il tint office de bibliothécaire à partir de 221. Malgré sa réputation de poète difficile, obscur à force d'éru dition, il fut très estimé des Romains, et Cornelus Gallus, l'ami de Virgile, le traduisit en latin. Cicéron, louant Ennius, raille les fanatiques d'Euphorion, les appelant « can-tores Euphorionis ». Ce fut aussi le poète favori de Tibère qui s'essaya à l'imiter.

Liens utiles