EUCHER saint

EUCHER saint. Né vers 370, fut évêque de Lyon de 434 à 450 (?). D'une famille sénatoriale, il avait épousé une noble Gauloise dont il eut deux fils (qui devinrent tous deux évêques). Toutefois, séduit par la vie monastique dont l'attrait se répandait irrésistiblement sur la Gaule, il chercha refuge au monastère de Lérins (422). Il n'abandonna cependant pas ses devoirs paternels qu'il transposa sur un plan plus élevé, en écrivant à l'usage de ses fils deux petits traités : Le Livre des formules de l'intelligence et de l'esprit, et Les Instructions — v. Traités. Bientôt le monastère ne suffit plus à sa soif de solitude et de communion avec Dieu. Avec l'autorisation de sa femme — qui entrera de son côté dans un cloître, — il mènera une vie cénobitique à l'île de Lero (aujourd'hui Sainte-Marguerite). Ce fut là qu'il écrivit probablement : Du mépris du monde et La Louange de l'ermite ou Eloge du désert de Lérins, ouvrages dont le principal attrait réside dans la douceur et la profondeur de l'ascétisme de l'auteur, et qui furent l'un et l'autre traduits en français par Arnaud d'Andilly en 1672. Eucher serait également l'auteur de VHistoire des martyrs de la légion thébaine [Passio jaunensium martyrum]. En 434, les autorités ecclésiastiques de Lyon rompirent soudain le calme de sa vie contemplative en l'obligeant à accepter les lourds honneurs de l'épiscopat. De sa vie d'évêque on ne sait rien, si ce n'est qu'il participa au Concile d'Orange en 441; la date de sa mort est également incertaine.