État-limite
État-limite
Depuis Freud, psychanalyse et psychiatrie n’ont cessé de s’interroger sur des états pathologiques ne correspondant ni à la catégorie des névroses, ni à la catégorie des psychoses. On appelle état limite les personnalités qui ne relèvent ni d’une structure névrotique, ni d’une structure psychotique.
Les états limites sont des états beaucoup plus instables psychiquement que la névrose ou la psychose. Leur évolution peut mener le sujet à une décompensation psychotique, cependant la très grande majorité des cas parvient à éviter la psychose, grâce à la mise en oeuvre de mécanismes de défense mixtes : névrotiques et de caractère psychotique. Notion introduite par les psychanalystes anglo-saxons pour désigner une catégorie nosographique se situant à la frontière de la névrose et de la psychose. Il s’agit d’un type de personnalité, caractérisée par une relation d’objet anaclitique, et des comportements de séduction visant à éviter le risque dépressif. Souvent hyperactifs, ces sujets peuvent se présenter comme tout à fait adaptées socialement. Les passages à l’acte sont fréquents, ce sont des modalités de règlement des conflits inconscients, l’abus de toxiques et les accidents psychiatriques variés ne sont pas rares. État-limite est la traduction de ce que les Anglo-Saxons dénomment borderline et qui est aussi traduit en français parfois par cas-limite.
Borderline : [Angl.] Cas limite sur le plan nosologique et structural. Frontière entre structure névrotique et structure psychotique. Synonyme : état limite.