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épitaphe

épitaphe
Inscription portée sur une tombe.
Commentaire
Dans sa forme littéraire, une épitaphe est un petit poème, qui peut être religieux, moral, héroïque, mélancolique ou même humoristique.
Exemples
Je suis mort sans laisser de fils, et regrettant Que mon père avant moi n’en eût pas fait autant. (Anonyme, Anthologie palatine, VII, trad. de Marguerite Yourcenar, la Couronne et la Lyre.) Je n’avais que cinq ans et la mort vint me prendre. Ne pleurez pas : j’étais sans crainte aucune. J’ai peu vécu, c’est vrai, mais m’en vais sans apprendre L'humain mensonge et l’humaine infortune. (Lucien de Samosate, « Épitaphe d’enfant », ibid.) J’ai tout avec moi. Rien ne reste sur terre. Mon bagage, ô passeur, n'encombre pas mon ombre. Un vieux sac, un manteau, un bâton. O Chien sombre, J’ai vécu libre, en chien. Laisse passer ton frère. (Honestus de Byzance, « Épitaphe pour Diogène », ibid.)


Épitaphe. Inscription funéraire. Le terme désigne également une forme brève destinée à être réellement ou non inscrite sur un tombeau :
Jean s’en alla comme il était venu, Mangeant son fonds avec son revenu; Quant à son temps sut bien le dispenser : Deux parts en fit, dont il soûlait passer L’une à dormir, et l’autre à ne rien faire. (La Fontaine, sur lui-même)
Le genre de l’épitaphe fut en vogue dans l’Antiquité grecque et latine et au xvie siècle où il fut illustré en particulier par Marot. L’épitaphe est parfois appelée tombeau. Ronsard y a excellé.