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épilepsie, maladie nerveuse, caractérisée généralement par des convulsions et la perte de conscience.

épilepsie, maladie nerveuse, caractérisée généralement par des convulsions et la perte de conscience.

La crise épileptique est provoquée par la décharge intempestive des cellules cérébrales. Elle peut être spectaculaire (grand mal), avec chute, contractions spasmodiques du corps, morsure de la langue, perte des urines, et angoissante pour les assistants, au point que, dans la Rome antique, elle apparaissait comme un mauvais présage et suffisait à dissoudre les assemblées publiques. Mais elle peut être aussi limitée (petit mal) à quelques absences ou secousses musculaires (myoclonies) et même passer inaperçue chez les enfants, quand elle se produit la nuit (dans ce cas, il y a émission d’urine, que l’on confond généralement avec l’énurésie). Cette maladie, très répandue (5 %o de la population totale), frappe indistinctement toutes les couches sociales : Jules César, F. M. Dostoïevski, V. Van Gogh étaient épileptiques. Elle est, pour une faible part, héréditaire (6 % des cas) et, pour le reste, causée par des accidents de l’accouchement, des traumatismes crâniens, des encéphalites, des tumeurs cérébrales, etc. Dans le déclenchement des crises, les facteurs affectifs jouent un rôle manifeste. Les chocs psychologiques suffisent souvent à les provoquer. Certains psychanalystes pensent qu’elles ont une signification symbolique pour le sujet; qui exprimerait ainsi le désir de se retirer du monde réel traumatisant. Le traitement de l’épilepsie consiste à diminuer la sensibilité du cerveau aux stimulus par l’administration de médicaments (barbituriques, hydantoïnes, etc.) et à supprimer tous les excitants, tels que l’alcool et le café. On parvient ainsi à faire disparaître toutes les crises.

EPILEPSIE (aspects psychologiques de). La biotypologie distingue différents types de sujets dont l’apparence morphologique correspond à un aspect caractériel particulier, aspect qui peut en cas de maladie aboutir à un état psychopathologique défini. Kretschmer décrit ainsi le sujet petit, trapu, gros, ayant la disposition caractérielle et normale de la cyclothimie et, en cas de maladie, l’apparition de la psychose maniaco-dépressive. Le sujet longiligne, maigre, aux épaules tombantes, frêle, froid, indifférent, distant et apathique (schizothyme) est prédisposé à la schizophrénie. Par la suite Kretschmer ajoute le type dysplasique et épileptoïde. Le sujet prédisposé à l’épilepsie présente cette viscosité mentale dénommée glischroïdie. Elle se manifeste par un ralentissement des processus psychiques, une affectivité collante à l’égard des autres et des choses. Les troubles psychiques des épileptiques peuvent être de différentes natures. Citons d’abord le ralentissement des fonctions psychiques dû à l’absorption de médicaments anticomitiaux. La confusion mentale à aspect anxieux ou agité avec crises de colères élastiques, d’autres fois sous l’aspect d’état crépusculaire avec obnubilation confusionnelle globale ou d’état second avec « rétrécissement du champ de la conscience » représente d’autres modalités des aspects psychopathologiques de l’épilepsie. Des crises hallucinatoires existent parfois avec adhésion totale du sujet à cette manifestation psychopathologique. La déstructuration brutale de la conscience avec anxiété diffuse, parfois avec adjonction d’hallucinations gustatives ou olfactives (crises uncinée), complète cette énumération à laquelle il faut ajouter les troubles passagers du cours de la pensée, des impulsions brèves, des accès coléreux. Les psychoses aiguës apparaissent parfois sur terrain épileptique. Elles sont à début brutal et terminaison plus progressive. Les psychoses chroniques peuvent évoluer vers une démence épileptique. L’épileptique conscient de son état développe parfois des névroses venant se greffer sur l’état comitial : névrose d’angoisse, névrose d’échec, névrose dépressive. Le suicide n’est pas rare chez les épileptiques. (V. Delay et P. Deniker.) L’arriération intellectuellle peut être accompagnée d’épilepsie (Gastaut). Mais dans l’ensemble le quotient intellectuel des épileptiques n’est pas inférieur à celui de la population générale. Epileptoïde (constitution) : constitution épileptique ou glischroïde, comportant avec une viscosité psychique spécifique, avec affectivité collante, lenteur d’esprit, des dispositions explosives avec irritabilité et colères violentes.

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