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énurésie, émission involontaire et inconsciente d'urine.

Le petit enfant qui mouille son lit jusqu’à quinze ou dix-huit mois parce qu’il n’a pas encore acquis le contrôle de ses sphincters n’est pas énurétique. En règle générale, on parle d’énurésie quand l’émission involontaire et répétée des urines (parfois diurne, mais le plus souvent nocturne) est le fait d’un sujet âgé de plus de quatre ans et qu’elle ne peut être attribuée à aucune lésion organique. L’énurésie est relativement fréquente. Selon les estimations, il y aurait de 10 à 15 % d’énurétiques chez les enfants et de 0,5 % (C. Vidailhet, 1984) à 3 % (F. C. Cushing, 1975) chez les adultes. Il n’y a pas d’explication unique de cette affection, mais de plus en plus les auteurs s’accordent à penser que le facteur psychique y joue un rôle capital. On a constaté, en effet, que l’énurésie apparaissait chez des enfants dont les parents s’apprêtaient à divorcer, ou qu’elle coïncidait avec la naissance d’un petit frère ou d’une petite sœur, avec l’admission à l’école maternelle, etc. Dans certains cas, il s’agit d’une régression à l’état de bébé. Il est vain et barbare de vouloir guérir cette affection par les chocs électriques (matelas spécialement agencés pour envoyer une décharge électrique au dormeur dès qu’il urine). Il vaut mieux rassurer et déculpabiliser l’enfant et le faire participer à son traitement.

ENURESIE. Miction souillante chez un sujet capable de continence.

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