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ENTENTE CORDIALE

ENTENTE CORDIALE

En 1904, la Grande-Bretagne et la France signent, sous la forme d’un traité, un accord colonial devant mettre un terme aux frictions entre les deux puissances impérialistes et reconnaissant notamment leurs intérêts respectifs en Égypte et au Maroc. Étape importante dans le rétablissement de relations de coopération entre les deux « vieux ennemis », l’Entente cordiale prépare une alliance élargie à la Russie (Triple Entente) contre la Triplice, formée depuis 1882 par l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie. Du fait de l’évolution de l’alliance franco-britannique, on la nomme souvent simplement « Entente ».

Expression employée pour la première fois par Guizot pour caractériser l'amélioration des rapports entre la France et l'Angleterre obtenue sous son gouvernement. Napoléon III essaya de poursuivre cette politique et obtint l'alliance de l'Angleterre dans la guerre de Crimée (1854/56), mais les rivalités coloniales des deux pays empêchèrent longtemps tout accord durable. En automne 1898 encore, l'affaire de Fachoda faillit être l'étincelle d'un conflit armé. La croissance dangereuse de la puissance navale allemande incitait cependant les Anglais à se rapprocher de la France, comme le souhaitaient le ministre français des Affaires étrangères, Delcassé, l'ambassadeur français à Londres, Paul Cambon, et le nouveau roi Édouard VII, monté sur le trône en 1901. Le voyage d'Édouard VII à Paris (mai 1903) contribua à atténuer l'anglophobie de l'opinion publique française. Les négociations aboutirent à l'accord du 8 avr. 1904, qui réglait tous les différends franco-anglais dans les divers points du monde, en particulier en Afrique, où, en échange d'une renonciation française à l'Égypte, l'Angleterre reconnaissait à la France un futur protectorat marocain. Sans constituer une véritable alliance, l'Entente cordiale se raffermit encore lors de la conférence d'Algésiras (janv./avr. 1906), où la Grande-Bretagne appuya le point de vue français contre les prétentions allemandes. Mais les réticences de Londres à s'engager fermement furent interprétées en 1914 comme un signe de neutralité par Berlin, qui déclara la guerre à la France.

ENTENTE CORDIALE. Nom d'abord donné pour caractériser l'amélioration des relations entre la France et l'Angleterre sous les règnes de Louis-Philippe Ier et de la reine Victoria, puis à nouveau employé lors du rapprochement de 1904. Napoléon III avait tenté de poursuivre cette entente, obtenant l'alliance de l'Angleterre dans la guerre de Crimée (1854-1856), mais les rivalités coloniales entre les deux pays (Fachoda) empêchèrent longtemps tout accord durable. Cependant, face à l'essor de la puissance allemande mais aussi désireuse de sortir de l'isolement diplomatique dans lequel le système de Bismarck la tenait, la France décida de se rapprocher de l'Angleterre, rapprochement auquel contribuèrent Delcassé, ministre français des Affaires étrangères, le nouveau roi d'Angleterre Édouard VII et Paul Cambon, ambassadeur de France à Londres. Des accords signés en avril 1904 réglèrent les différends entre les deux pays. La France, en renonciation à ses droits sur l'Égypte, obtenait des droits sur le Maroc. Ces accords se raffermirent encore lors de la conférence d'Algésiras (1906) où la Grande-Bretagne soutint la France contre les prétentions allemandes, puis lors de l'affaire d'Agadir (1911). Voir Entente (Triple-), Triplice.

ENTENTE CORDIALE • 8 avril 1904 Tandis que le Japon et la Russie sont en guerre, que le Gouvernement de Combes fait montre d’un anticléricalisme virulent, les rapports traditionnellement tendus, en particulier depuis la crise de Fachoda ( 1898), entre la France et F Angleterre, connaissent une remarquable embellie. Après la visite sur le continent du roi Édouard VII (mai 1903), Émile Loubet, le président français, traverse la Manche à son tour en juillet 1903. Les négociations en vue d’un rapprochement entre les deux capitales que mènent le ministre Delcassé et l’ambassadeur Cambon trouvent une concrétisation le 8 avril avec la signature d’une convention. Ce n’est pas un traité d’alliance mais l’Entente cordiale, qui rétablit l’équilibre en Europe et règle les rivalités outre-mer, chaque pays ayant déterminé avec précision sa zone d’influence.



TRIPLICE

L'adhésion de l’Italie, en 1882, à l’accord militaire conclu à l’initiative de Bismarck (1815-1898) par l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie en 1879 (Duplice) et renouvelé à plusieurs reprises, face à la France et à la Russie, constitue la Triple Alliance ou Triplice.

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