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ENTENDEMENT

ENTENDEMENT (lat. intendere, tendre vers, être attentif à ). L'entendement désigne généralement la faculté de comprendre. Le mot est parfois employé comme un synonyme d'intelligence ou, plus approprié, de raison. Utiliser son entendement, c'est donc examiner rationnellement un objet afin de le connaître. Dans la philosophie kantienne, il y a toutefois une différence essentielle entre la raison (Vernunft, en allemand) et l'entendement (Verstand). L'entendement est ce qui nous permet de donner une forme aux impressions sensibles en les liant et en les organisant. Mais, tandis que l'entendement se rapporte directement aux expériences sensibles qu'il ordonne spontanément au moyen de catégories et de concepts, la raison se sert de l'entendement dont elle fait un usage détaché de toute expérience, ce qui peut la conduire jusqu'à cher cher l'inconditionné et l'absolu derrière les phénomènes.

Entendement
Faculté de connaître. Terme largement utilisé par les philosophes du XVIIe et du XVIIIe siècle, mais tombé dans une relative désuétude à l'époque contemporaine. Chez Descartes, l'entendement est le pouvoir général de connaître de façon rationnelle. Kant distinguera soigneusement l'entendement, faculté de connaître par concepts, de la sensibilité, dont l'opération est l'intuition, et de la raison, dont l'opération est l'idée.

Gén. Faculté de comprendre, de saisir par l'intelligence . On utilise aujourd'hui plus volontiers le terme d'intelligence plutôt que celui d'entendement.
Crit. Kant distingue la sensibilité, connaissance par les sens par lesquels les objets nous sont donnés, et l'entendement, faculté des règles qui permettent de coordonner ce divers sensible et de le penser ( catégorie). Cependant, il différencie de surcroît entendement et raison : « Si l'entendement peut être défini comme la faculté de ramener les phénomènes à l'unité au moyen de règles (ou faculté de juger), la raison est la faculté de ramener à l'unité les règles de l'entendement sous des principes».

Faculté de comprendre, intelligence . Chez Descartes, pouvoir de connaître formant, avec la volonté, les deux modes de la pensée.

Faculté de comprendre ou de penser par idées générales.

Dans la philosophie classique, terme servant à désigner l'intelligence , en tant que faculté de connaître et de comprendre.

Faculté de comprendre, intelligence . Le terme est surtout utilisé dans la philosophie classique du XVIIe et du XVIIIe siècles.

ENTENDEMENT. n. m. Faculté de comprendre et de penser, par opposition à la sensibilité, ou à la volonté. Cela dépasse l'entendement. Ce mot, employé couramment dans la langue littéraire classique, s'est vite cantonné dans le vocabulaire philosophique. Voir le mot suivant.

entendement, intelligence, faculté de connaissance. — Se distingue du « jugement », qui consiste à employer les connaissances abstraites de l'entendement dans les cas particuliers de la vie. Les philosophes cartésiens opposaient I'« entendement » (la faculté de connaître) à la « volonté » (la faculté de juger et d'agir). Chez Spinoza, l'entendement désigne la faculté de comprendre la vérité et se situe au-dessus de la « raison », qui est le pouvoir de discuter et d'argumenter; chez Kant, au contraire, l'entendement se situe en-des-sous de la « raison » : il est la faculté de comprendre les relations entre les objets du monde réel, tandis que la raison est identifiée à nos aspirations infinies, au sentiment moral du devoir.

 

ENTENDEMENT

1. Faculté de comprendre, terme un peu vieilli dont les synonymes actuels sont « compréhension » ou « intelligence » (cela dépasse l'entendement ; il a perdu l'entendement).


2. Les rapports entre entendement et raison ne sont pas conçus de la même manière chez tous les auteurs.
- Pour Descartes, l'entendement est le pouvoir de connaître en général, c’est-à-dire l’esprit, et la raison représente une de ses facultés, la plus haute et la plus importante, celle qui permet de former des raisonnements.
- Chez E. Kant, au contraire, entendement et raison sont séparés : l'entendement a pour fonction d’ordonner, de mettre en ordre les sensations alors que la raison connaît les principes qui ne dépendent pas de l’expérience.

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