ENTENDEMENT
Entendement
Du latin intendere, « tendre vers », « être attentif à », d'où « comprendre ».
- Faculté de comprendre, de saisir par l’intelligence. - Chez Descartes, la puissance de connaître, par opposition à la volonté (qui est « puissance d’élire »). - Chez Kant, fonction de l’esprit consistant à coordonner les données sensibles à l’aide des catégories.
• Ce qui « dépasse l'entendement » est inintelligible, incompréhensible.
• Kant . distingue l'entendement, ou « le pouvoir des règles », et la raison, qu’il appelle « le pouvoir des principes ».
ENTENDEMENT. n.m. (lat. intendere «tendre vers»). Terme de la philosophie classique particulièrement utilisé par Descartes et les philosophes de son époque (Spinoza, Malebranche, Leibniz) ainsi que par Kant ; terme vieilli aujourd'hui : faculté de comprendre, intelligence. — La connaissance par entendement, qu'on peut appeler connaissance rationnelle, s'oppose à la connaissance sensible. Cette opposition est marquée chez des philosophes comme Descartes, Spinoza, Malebranche, Leibniz. — Chez Kant, on trouvera une opposition entre l'entendement et la raison. L'entendement organise l'expérience au moyen des catégories et des principes rationnels. Grâce à lui, nous pouvons constituer une science certaine. La raison correspond à «un besoin beaucoup plus élevé». Elle pose des questions sur la réalité absolue, le moi, le monde, Dieu. Elle est supérieure à l'entendement. Le problème posé par Kant est de savoir si la raison est capable de fournir une réponse aux questions qu'elle pose. L'opposition entre raison et entendement est ancienne. Pour Platon et Aristote, nous avons, par la raison, accès à ce qui est éternel et absolu, sous forme d'intuition directe. La connaissance discursive, par raisonnement, est d'un ordre inférieur et donne la science. On notera que, chez Kant, l'intuition n'est pas intellectuelle mais sensible.
ENTENDEMENT
♦ Faculté de comprendre, au sens général du verbe ; synonyme vieilli d’intelligence.
♦ Classiquement opposé à la sensation (chez Leibniz, Malebranche, etc.), mais aussi, depuis Platon, à la Raison dans la mesure où la connaissance des objets « supérieurs » revient à cette dernière alors qu’à l’entendement revient seulement l’élaboration de la science par le raisonnement discursif.
♦ Kant définit l’entendement comme ce qui relie les sensations par le jeu des catégories: il est ainsi la « faculté des règles », intermédiaire entre les sens et la Raison, qui sera la « faculté des principes ».
ENTENDEMENT (n. m.) 1. — (Sens vulg.) Faculté de comprendre. 2. — Chez Descartes : pouvoir de connaître qui, avec la volonté, forme les deux modes de la pensée. 3. — Chez Kant : faculté de juger, c.-à-d. d’ordonner l’expérience selon les catégories, qui par sa spontanéité, s’oppose à la réceptivité de la sensibilité, et par les limites que lui assigne l’expérience à la fonction synthétique générale de la raison.
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