endorphine / hormone

endorphine, substance peptidique provenant de l'organisme même et dont les propriétés pharmacologiques sont celles de la morphine. L'idée qui présida à la découverte des endorphines tient en deux propositions : 1. il existe nécessairement dans le cerveau des récepteurs spécifiques de la morphine. 2. l'organisme produit des substances ayant une action morphinique (inhibition de la douleur). En 1975, J. Hughes et H. W. Kosterlitz isolent dans le cerveau du porc les premières endorphines, qu'ils nomment « enképhalines ». Quelques mois plus tard, d'autres endorphines sont isolées à partir de l'hypophyse par R. Guillemin et d'autres chercheurs. Les endorphines jouent le rôle d'hormone quand elles sont produites par les glandes endocrines (hypophyse, surrénales) ; elles agissent comme médiateurs chimiques, ayant une action inhibitrice, lorsqu'elles sont sécrétées par les neurones du système nerveux central (cerveau, moelle épinière). Elles modèrent ou empêchent la libération de « substance P » (neurotransmetteur du message douloureux), sont impliquées dans la faim et la soif et prennent une part importante dans le contrôle de la vie émotionnelle, notamment dans la régulation du plaisir.

hormone, substance chimique complexe, qui, déversée directement dans le sang circulant, exerce une action spécifique sur certains organes. Nombreuses et diverses, elles sont produites par des glandes, dites « endocrines », telles que l’hypophyse, la thyroïde, les surrénales et les gonades, mais aussi par des tissus : muqueuse du duodénum, placenta, hypothalamus, etc. Les hormones jouent un rôle primordial dans le fonctionnement de l’organisme : elles interviennent dans le maintien de l’équilibre du milieu intérieur du corps, conditionnent sa morphologie (l’apparition des caractères sexuels secondaires à la puberté dépend des hormones sexuelles), agissent sur le comportement (activité sexuelle, conduite maternelle, etc.), le caractère (la femme qui a subi l’ablation des ovaires devient irritable) et l’intelligence (l’insuffisance d’hormones thyroïdiennes entraîne une diminution de l’attention et la lenteur d’esprit). Lorsqu’elles ne sont pas présentes en quantité normale dans le corps, on observe de graves désordres mentaux (crétinisme, asthénie intense, etc.).