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En quoi l’existence des sciences humaines contribue-t-elle à renouveler le problème de la liberté?

DIRECTIONS DE RECHERCHE

• Remarquer qu’il ne s’agit pas de savoir, en toute rigueur, si l’existence des sciences humaines contribue à renouveler le problème de la liberté, mais en quoi; il ne s’agit pas non plus de savoir si elle est la seule source de ce renouvellement présupposé; remarquer enfin qu’il s’agit du problème de la liberté (et non de la liberté « elle-même », si l’on peut s’exprimer ainsi!). . • Se demander en quoi l’existence de la psycho-sociologie, de la sociologie, de la psychanalyse, de l’ethnologie peut renouveler le problème de la liberté? Dans « quel domaine »? Sur « quel plan »? • Mise à jour toujours plus approfondie de l’action humaine par rapport au monde et de l'hétéronomie de « l’homme »? • Mise en cause de la conscience souveraine? • Mise en cause (ou une certaine mise en place) de la notion de sujet? • Mise à jour des conditions d’émergence (voire de disparition) de « l’homme » (comme catégorie)? Cf. Michel Foucault. • Mise à jour de techniques de pouvoir; des relations entre l’instauration (et l’appropriation) de certains savoirs et certains pouvoirs?

INDICATIONS DE LECTURE

• La Révolution psychanalytique de Marthe Robert (Plon). • Les Mots et les choses de Foucault (Gallimard). • L’Archéologie du savoir de Foucault (Gallimard). Éclatement de la notion de sujet. Ainsi le sujet d’un énoncé de médecine est inséré à la fois dans les institutions juridiques, économiques, cliniques... Comment celui qui parle (et qui pense) est pris dans les rets d’institutions. • Marxisme et théorie de la personnalité de Sève (Éditions Sociales) ou l'excentration de « l’essence » humaine. • Idéologie et appareils idéologiques d’État d’Althusser (La Pensée n°151 - juin 1970.) sous-titre significatif : L’Idéologie interpelle les individus en sujets.

Citation : « Dans l'acception courante du terme, sujet signifie en effet 1) une subjectivité libre : un centre d’initiatives, auteur et responsable de ses actes 2) un être assujetti, soumis à une autorité supérieure, donc privé de toute liberté, sauf d’accepter librement sa soumission. Cette dernière notation nous donne le sens de cette ambiguïté, laquelle ne réfléchit que l’effet qui la produit : l’individu est interpellé en sujet (libre) pour qu’il se soumette librement aux ordres du sujet, donc pour qu’il accepte (librement) son assujettissement, donc pour qu’il « accomplisse tout seul » les gestes et les actes de son assujettissement. Il n’est de sujets que par et pour leur assujettissement. C’est pourquoi ils « marchent tout seuls. »

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