EMPIRE NÉERLANDAIS

EMPIRE NÉERLANDAIS Troisième en importance après l’Empire britannique et l’Empire français, l’empire des Indes néerlandaises est, quand s’ouvre le xxe siècle, un héritage direct de la première génération des colonies et comptoirs européens établis de par le monde, ne datant donc pas de l’impérialisme de la fin du xixe siècle. Les Indes néerlandaises comportent, en Asie du Sud-Est, les îles et archipels de l’actuelle Indonésie, ainsi que la Papouasie occidentale et, en Amérique, les Antilles néerlandaises (Curaçao, Bonnaire, Aruba, Saba, Saint-Eustache), la moitié de l’île de Saint-Martin, ainsi que la Guyane hollandaise (actuel Suriname). La décolonisation de l’Indonésie sera longue et conflictuelle. LES ANTILLES NÉERLANDAISES AU XXe SIÈCLE Cet archipel de cinq îles éparpillées à travers les Petites Antilles se voit octroyer une large autonomie par les Pays-Bas en 1954. L’île la plus prospère, Aruba, quitte la fédération (1986). Curaçao avait trouvé son salut dès le début du siècle, comme site de raffinage du pétrole importé du Vénézuela voisin, et, dans les années 1970, comme lieu de stockage de l’or noir arabe et africain destiné au marché des États-Unis. Cette industrialisation a suscité des manifestations des partisans du « pouvoir noir » en 1969 et une instabilité politique. Ces îles (surtout Sint Maarten), dépendent désormais du tourisme, des activités bancaires off shore et du trafic de drogue.