Databac

émotivité

émotivité, aptitude à réagir aux événements, même anodins, en éprouvant des émotions. L’individu émotif est impressionnable ; il vibre pour peu de chose, paraît susceptible et vulnérable, mais n’est pas pour autant inadapté. Quand elle n’est pas exagérée, l’émotivité est normale et utile car elle suscite un comportement adapté à la situation. L’émotivité peut être constitutionnelle ou acquise. H. S. Liddell, en plaçant des moutons dans une chambre noire et en leur donnant de petits chocs sur une patte, auxquels ils ne pouvaient pas se soustraire, les a rendus hyperémotifs : alors qu’auparavant ils étaient calmes, depuis l’expérience ils sursautaient au moindre bruit, la nuit. Les caractérologues considèrent l’émotivité comme l’une des trois propriétés fondamentales du caractère, les deux autres étant l’activité et le retentissement des impressions.

émotivité, disposition à éprouver des émotions vives. — L'émotivité est dite « exogène », c'est-à-dire qu'elle prend naissance à l'extérieur, ce qui distingue l'émotif de l'anxieux (l'anxiété étant au contraire «endogène»); schématiquement, et pour éviter la confusion fréquente entre l'anxieux et l'émotif, on peut noter que ce dernier souffre durant l'épreuve, alors que l'anxieux souffre dans l'attente de l'épreuve. Par exemple, la peur est une forme d'émotion (j'ai peur d'un lion) ; l'angoisse est une forme d'anxiété (l'angoisse est une peur qui ne se rapporte à aucun objet déterminé ; c'est une « peur d'avoir peur », dit Alain). Au nombre des éléments qui permettent de définir un caractère, on retient le degré d'émotivité, le degré d'activité et l'existence (ou l'absence) d'un retentissement profond en nous des événements qui nous arrivent (« secondarité » ou « primarité »).

Liens utiles