effet dramatique / action dramatique
effet dramatique
Conséquence sur le lecteur ou le spectateur d’une action dramatique.
Commentaire
Il existe une infinité d’effets dramatiques suivant la nature de l’œuvre dramatique, qu’elle soit lue, entendue ou vue. Ainsi, par exemple, la tragédie peut provoquer la compassion, la pitié ou l'horreur ; la comédie peut stimuler le rire, le roman inviter à la rêverie, à la réflexion morale, etc. Pour analyser un effet dramatique, il convient d’abord d’observer une situation, d'étudier le comportement des personnages, d’être sensible au style de l’auteur.
Citations
D’où vient que l’on rit si librement au théâtre, et que l’on a honte d’y pleurer ? Est-ce moins dans la nature de s'attendrir sur le pitoyable que d’éclater sur le ridicule ? (La Bruyère, les Caractères, I, 50.) Je propose donc un théâtre où des images physiques violentes broient et hypnotisent la sensibilité du spectateur pris dans le théâtre comme dans un tourbillon de forces supérieures. (Antonin Artaud, le Théâtre et son double, « En finir avec les chefs-d’œuvre ».)
Action dramatique. Suite d’événements scéniques. Selon Etienne Souriau, « il faut pour qu’il y ait action, qu’à la question “qù’arrivera-t-il ensuite ?”, la réponse résulte par force de la situation même ». L’action revêt toujours la forme d’un conflit, présenté dès l’exposition entre deux ou plusieurs personnages dont les intérêts divergent. L’action progresse par la dynamique des forces en présence. Le conflit se durcit, selon une logique interne, jusqu’à un moment de paroxysme, traditionnellement appelé nœud, car l’action se noue. C’est le moment où les obstacles qui s’opposent au désir des héros sont ou semblent le plus difficilement surmontables. Le rusé Dubois, dans Les Fausses Confidences de Marivaux, valet qui, par ses stratagèmes, régit l’action, souligne lui-même ce moment, disant, à la fin de l’acte II, lorsque Dorante vient d’avouer son amour à la belle Araminte : « Voilà l’affaire dans sa crise ! », crise qui se continue pendant l’acte III, temps nécessaire pour qu’Araminte se déclare à son tour. C’est au dénouement que le conflit se résout.
Liens utiles
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- Dans L'Immortalité (Gallimard, 1990), un personnage de Milan Kundera déclare : La tension dramatique, c'est la véritable malédiction du roman parce qu'elle transforme tout, même les plus belles pages, même les scènes et les observations les plus surprenantes, en une simple étape menant au dénouement final, où se concentre le sens de tout ce qui précède. Dévoré par le feu de sa propre tension, le roman se consume comme une botte de paille. Vous confronterez à cette affirmation votre pr
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