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ÉDUCATION

ÉDUCATION (lat. ducere, conduire; ex, hors de)

L'éducation consiste à développer méthodiquement les facultés, en particulier la faculté de penser. Parce que les facultés humaines ne s'éveillent pas d'elles-mêmes, il faut distinguer en l'homme naturel et spontanéité. L'animal est naturellement tout ce qu'il peut être, car il est régi par la loi infaillible de l'instinct. L'homme n'est homme que par la médiation d'autres hommes. Kant sépare, dans l'éducation, discipline et instruction. La discipline (partie négative de l'éducation) est le moyen contraignant qui arrache l'enfant à la spontanéité des penchants, et le rend disponible pour l'instruction.

Pour Platon, les futurs gardiens de la Cité devaient poursuivre leurs études jusqu'à l'âge de trente-cinq ans!

Les problèmes liés à l'éducation sont des problèmes qui intéressent directement la philosophie politique et morale. En effet, c'est bien sur l'éducation que reposent l'avenir, l'équilibre et la force d'un pays. II n'est pas un grand philosophe qui ne lui ait consacré une partie de sa réflexion, Il semble aujourd'hui extrêmement dangereux que les pouvoirs politiques lui attachent si peu d'importance, et surtout lui consacrent si peu de moyens matériels.

Il n'est pas inutile de noter que l'on cite souvent La République de Platon comme premier modèle de système totalitaire. Or, en matière d'éducation, Platon pensait que les enfants, dès leur naissance, devaient être soustraits à leurs parents naturels et confiés à des «éducateurs d'État». Il n'est pas de dictateur qui n'ait été tenté de mettre en application cette idée , Hitler le premier.

Éducation classique Éducation qui repose sur les humanité s et les disciplines intellectuelles, par opposition à une éducation orientée vers la formation pratique.

Réflexions sur l'éducation Il ne s'agit pas, à proprement parler, d'un livre de Kant, mais d’une compilation de notes de cours sur l'éducation, cours qu'il a donnés à l'Université de Königsberg entre 1776 et 1787. Arrivé à la fin de sa carrière, il a confié ces notes à son disciple Rink, l'invitant à sélectionner les passages pouvant être les plus utiles au public.

ÉDUCATION

Son organisation et son contenu ont préoccupé les philosophes admettant que l’individu doit atteindre au cours de son existence un optimum d’humanité (de Platon à Kant en passant par Rousseau).
Actuellement, les principes de l’éducation sont plus volontiers déduits des travaux de la psychologie, en particulier génétique (école de Piaget), l’un des problèmes majeurs étant celui de l’équilibre à trouver entre l’autoritarisme et la permissivité.

éducation, art de développer les qualités morales, intellectuelles, artistiques et physiques que l’enfant possède à l’état potentiel.
L’éducation ne vise pas à modifier la nature de celui qu’on élève, mais à l’aider à se développer harmonieusement dans son milieu. Elle nécessite la connaissance de ses besoins, des lois de sa croissance physique et mentale, et dépend de l’idée que l’on se fait de l’homme : à Sparte, ville militaire de la Grèce antique, les enfants étaient soumis à une discipline de fer.
Malgré les recommandations des grands pédagogues (Montaigne, Comenius), l’éducation autoritaire persista jusqu’au début du XXe siècle et ce n’est que sous l’influence des travaux des psychologues contemporains (Binet, Claparède, Dewey, Wallon) qu’une forme plus adaptée d’éducation s’est répandue. Celle-ci commence dès la naissance de l’enfant, et même avant, par celle des parents. C’est à cette tâche nécessaire que se consacrent les « écoles des parents », fondées (1928) et animées par des humanistes et des psychopédagogues (A. Isambert, A. Berge...), dont les cercles d’études et les conférences sont assidûment suivis.

éducation (du lat. ducere, conduire), action de former un enfant et de le « diriger » vers l'état adulte : on notera que ce terme, par son étymologie même, recouvre à la fois l'aspect intellectuel et l'aspect psychologique ou moral, alors que l'instruction se limite à l'intellectuel et élude le moral. — Les principes de l'éducation varient selon la conception que l'on se fait de l'homme et de sa destination : de Rabelais, qui voulait une « tête bien pleine », à Montaigne, qui préférait une « tête bien faite » ; de Rousseau, qui insistait sur l'apport de la nature (le spectacle de la nature devant inspirer à l'âme humaine les principes élémentaires de la morale), à Auguste Comte, qui soulignait au contraire le rôle de la société pour former et reformer l'esprit dans le bon sens. Bien qu'aujourd'hui la civilisation moderne requière des spécialistes et donne une instruction de plus en plus technique et partielle, seule une éducation générale et humaniste peut former des ouvriers et des techniciens aptes à se « reconvertir » perpétuellement, au fur et à mesure des progrès incessants de la technique et des transformations du monde moderne. Le but de l'éducation est d'abord d'instruire, ensuite d'adapter socialement, enfin de former un jugement libre et personnel.

EDUCATION. Ensemble des moyens permettant l’instruction et la formation d’un être ; jusqu’à présent les programmes scolaires se sont surtout occupés d’instruire l’élève, laissant aux parents le soin de la formation de la personnalité enfantine. Or il s’est avéré que tous les parents ne sont pas de bons éducateurs. La formation et l’épanouissement de la personnalité devrait donc se faire ou se parfaire en milieu scolaire. Le courant éducatif, dit pédagogie active ou éducation nouvelle s’efforce d’agir sur l’enfant dans ce sens. Il le place dans des situations privilégiées qui lui permettent de participer activement à la vie de l’école et à l’intégration du programme scolaire. Ce courant s’efforce de développer le sens des responsabilités, l’initiative, la créativité de l’élève. Dans le groupe le sujet apprend un comportement qui ne va pas à l’encontre des intérêts d’autrui.
Avec l’avènement de la psychologie adlérienne et la compréhension en profondeur de la structure de la personnalité, la pédagogie se trouve à un tournant de son évolution. Car elle ne saurait ignorer les apports de la doctrine d’Adler concernant l’élaboration de la personnalité en général, de celle de l’enfant caractériel en particulier. A la lumière d’une étude de l’enfant caractériel dans ses aspects conscients et inconscients le comportement le plus incompréhensible, le plus insolite apparaît sous un jour nouveau.


EDUCATION ADLERIENNE. L’éducation adlérienne s’efforce d’éveiller et d’amplifier chez l’enfant le sentiment social sans lequel on ne saurait imaginer un développement harmonieux de la personnalité. Adler s’efforce d’étudier les circonstances qui dans les premières années de la vie de l’enfant ont jugulé l’épanouissement de ce sentiment. L’état d’infériorité des organes incite le sujet à se replier sur lui-même ; il oublie ainsi l’existence des autres.
L’éducation qui gâte trop l’enfant lui enlève tous les obstacles, l’empêche de se mesurer avec les difficultés que l’existence nous présente à tous les âges de la vie. L’enfant n’apprend pas à lutter et plus tard il ne sera pas armé pour se défendre.
L’enfant détesté, haï, maltraité, non désiré, grandit dans l’ambiance froide d’une famille indifférente. Il ne connaît pas la chaleur humaine et il ne saura pas en prodiguer.
Le développement du sentiment social se trouve à la base de la conception pédagogique adlérienne, le renoncement à l’autorité qui gêne son épanouissement en découle.

EDUCATION (n f.) 1. — Processus consistant en ce qu’une ou plusieurs fonctions se développent graduellement par l’exercice et se perfectionnent.
2. — Suite des opérations par lesquelles des adultes développent les qualités de l’enfant (# apprentissage, enseignement ; l’éducation a un caractère global).
3. — Résultat de 1 ou de 2.

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