Économies d'échelle

Les économies d'échelle sont engendrées par des accroissements quantitatifs des niveaux de l'activité économique. Elles peuvent être internes (exprimées par la quantité de production - en tonnes ou en pièces) ou externes (nombre de producteurs indépendants dans l'agglomération). Pendant très longtemps, une large partie de l'explication de la réalité industrielle a reposé sur l'analyse des coûts, et notamment sur l'analyse de l'évolution des coûts de chaque bien produit en fonction de la dimension des unités qui les produisaient. Depuis les débuts de l'analyse économique moderne et surtout depuis les études d'A. Marshall, il est admis que les prix de revient unitaires doivent diminuer avec la taille des unités, jusqu'à un certain stade - à cause de la présence d'économies d'échelle - puis croître ensuite -à cause de la présence de déséconomies d'échelle. Fondamentalement, le phénomène des « économies d'échelle », exprimant la variation des coûts unitaires de production d'un bien en fonction des quantités produites, est à rattacher à l'analyse des « rendements d'échelle ». On peut l'exprimer économiquement de la manière suivante : dans une activité donnée, lorsque la quantité des facteurs de production croît (travail, capital, etc.), il existe des gains d'efficacité tels que la quantité de biens produits croît proportionnellement plus vite que la quantité de facteurs : on parle alors de « rendements d'échelle croissants ». Dans ces circonstances, les coûts de production de chaque bien diminuent : des économies d'échelle apparaissent. À partir d'un certain stade, les rendements d'échelle s'épuisent. Lorsque la quantité de facteurs continue de croître, la quantité de biens produits croît proportionnellement moins vite : on parle alors de « rendements d'échelle décroissants ». Les coûts de production unitaires se mettent à augmenter : des « déséconomies » d'échelle apparaissent.