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École de Cambridge

Elle regroupe des économistes ayant travaillé avec Keynes ou dans sa lignée, qui se sont efforcés de prolonger sa pensée sur les problèmes du long terme et donc des politiques de croissance (P. Sraffa, J. Robinson, N. Kaldor, L. Pasinetti, R. Goodwin, M. Kalecki, entre autres). Refusant à la fois un keynésianisme bâtard ou hydraulique et une récupération par le biais d'une microéconomie à la Walras, ils ont développé des modèles fondés sur l'investissement et la répartition. Leurs principales conclusions (par exemple la maximisation de la croissance a lieu avec l'égalisation du taux de rendement du capital et du taux de croissance) peuvent fonder des approches de politique économique mais ne suffisent généralement pas à en spécifier les décisions. Ce courant de pensée s'est exprimé, en Grande-Bretagne, à travers le Cambridge Journal of Economies (fondé en 1977) et aux États-Unis le Journal of Post Keynesian Economies (fondé en 1978).


CAMBRIDGE (Université de). Elle est, avec l'université d'Oxford, la plus prestigieuse d'Angleterre. Fondée au XIIIe siècle, elle s'imposa à partir du XVe siècle comme un grand centre intellectuel. Foyer de l'humanisme grâce à Érasme, nommé professeur en 1511, elle s'orienta, sous l'impulsion de Thomas Cromwell, chancelier en 1534, vers le protestantisme. Réorganisée par la reine Élisabeth Ière en 1570, elle s'opposa vigoureusement au puritanisme au XVIIe siècle. La réputation scientifique de Cambridge commença avec l'enseignement de Newton (1669-1701) et se confirma en 1871 par la création d'une chaire de physique expérimentale. L'enseignement fut illustré au xxe siècle par le physicien Rutherford, l'économiste Keynes et l'historien Trevelyan. Comme Oxford, Cambridge est organisé en collèges dont les plus célèbres sont Peter House (1284), Clare (1326), Pembroke (1347), Gonville et Caïus (1348), Corpus Christi (1352), King's (1441) dont la chapelle gothique possède d'admirables vitraux, St. Catherine's (1473), Jésus (1496), Christ's (1505), St. John's (1511), Magdalene (1542), Trinity (1546), Emmanuel (1584) et Sidney Sussex (1596). L'université possède depuis le XVIe siècle un département d'imprimerie et d'édition, la Cambridge University Press. Voir Puritains, Sorbonne.

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