DUMOURIEZ (CHARLES FRANÇOISDU PÉRIER, DIT)
Général français né à Cambrai en 1739. Il se distingua pendant la guerre de Sept Ans (1756-1763), puis entra dans la diplomatie secrète de Louis XV et fut chargé par Choiseul de missions en Hongrie et en Pologne. Sous le règne de Louis XVI, il prit le commandement de Cherbourg. Partisan des idées révolutionnaires il se lia avec Mirabeau, La Fayette, le duc d'Orléans et devint membre du club des Jacobins. Appuyé par les Girondins, il se vit confier le portefeuille des Affaires étrangères en 1792. Démissionnaire peu après, il dirigea les armées du Nord et gagna, avec Kellerman, la bataille de Valmy (septembre 1792), celle de Jemmapes (novembre 1792) et occupa la Belgique. Lors de la formation de la première coalition, il fut battu à Neerwinden (18 mars 1793) et à Louvain (31 mars 1793). Accusé de trahison, sommé de comparaître devant la Convention, il complota contre elle et tenta même de marcher sur Paris. Abandonné de ses soldats, il dut fuir à l'étranger et passa à l'ennemi. Il mourut à Turville-Park, en Angleterre, en 1823.
Dumouriez, Charles François du Perrier, dit (Cambrai 1739-Turville Park 1823); général français.
Longtemps, D., personnage très doué et dévoré d’ambition, mais aventureux, ne parvient pas à percer sur le plan professionnel. D’abord officier pendant la guerre de Sept Ans, puis agent secret en Pologne, en Suède et en Espagne au service de la diplomatie secrète de Choiseul, il est impliqué dans toutes sortes d’intrigues tant politiques qu’amoureuses. Après un séjour à la Bastille, il devient en 1778 commandant du port militaire de Cherbourg. Il mesure la signification stratégique du port et lui donne une extension considérable. Lorsque la Révolution éclate, il a le sentiment qu’elle peut lui assurer une carrière. Il s’allie à Mirabeau, La Fayette et au duc d’Orléans, déploie une activité frénétique, avance d’innombrables projets, ce qui lui vaut d’être promu lieutenant général. Le 15 mars 1792, il est, avec l’appui des Girondins, nommé par Louis XVI ministre des Affaires étrangères, et c’est en grande partie à son instigation que la guerre est déclarée à l’Autriche. Mais sa brouille avec les Girondins l’amène à démissionner dès le 16 juin 1792. Il rejoint alors l’armée du Nord dont il devient le commandant en chef. Il remporte les victoires décisives de Valmy et de Jemmapes sur les Prussiens et les Autrichiens, et occupe toute la Belgique. Fort de ses succès, il revient à Paris, intrigue avec tous les partis, suscitant la méfiance. Sa défaite de Neerwinden (18 mars 1793) ainsi que des tractations menées de sa propre initiative avec le prince de Cobourg fournissent à la Convention l’occasion de se débarrasser de lui. Elle lui envoie plusieurs commissaires que D., refusant d’obéir, livre aux Autrichiens. Il passe à son tour du côté autrichien lorsqu’il comprend que ses troupes ne marcheront pas contre Paris (5 avr. 1793). Après avoir mené longtemps en Europe une vie errante, sans parvenir à se faire entendre ni des gouvernements ni des émigrés, il trouve asile en Angleterre, où le gouvernement lui procure une pension. Il y vit médiocrement, fournissant à Wellington des plans contre Napoléon.
DUMOURIEZ, Charles François du PÉRIER, dit (Cambrai, 1739-Turville-Park, 1823). Général français. Gagné aux idées de la Révolution française, il s'illustra à Valmy et Jemappes, puis trahit et passa à l'ennemi. D'abord officier lors de la guerre de Sept Ans puis chargé par Choiseul de missions diplomatiques à Madrid, Dumouriez commanda ensuite le port militaire de Cherbourg (1775-1789). Rallié à la Révolution, chef de la garde nationale de Cherbourg, Dumouriez entra au Club des jacobins (1790). Ministre des Relations extérieures dans le gouvernement girondin (mars 1792), il poussa Louis XVI à déclarer la guerre à l'Autriche. Commandant en chef des armées du nord, il gagna, avec Kellermann, la bataille de Valmy (septembre 1792) contre les Prussiens et de Jemappes (novembre 1792), contre les Autrichiens, occupant toute la Belgique. Mais battu à Neerwinden (18 mars 1793) puis à Louvain, Dumouriez entra en relation avec le duc de Saxe-Cobourg, et songea à marcher sur Paris mais en vain, son armée ayant refusé de le suivre. Accusé de trahison et relevé de son commandement, il livra aux Autrichiens les commissaires envoyés par la Convention et chargés d'enquêter sur sa conduite puis passa à l'ennemi. Fixé après quelques années d'errance en Angleterre (1804), il ne joua plus aucun rôle important. Les conséquences de ses défaites contribuèrent à la chute des girondins. Voir Danton (Georges).
Général français. Rallié à la Révolution, il fut nommé, avec l'appui des Girondins, ministre des Affaires étrangères (15 mars 1792) et provoqua la guerre avec l'Autriche. Nommé commandant de l'armée du Nord, il remporta les victoires de Valmy et de Jemmapes et conquit toute la Belgique (1792). Avec une armée qui manquait de tout, il continua néanmoins son avance en Hollande, mais subit à Neerwinden (18 mars 1793) un demi-échec qui fournit l'occasion des premières attaques lancées contre lui. Son désaccord avec la politique brutale suivie en Belgique occupée contribua à altérer ses rapports avec les chefs de la Révolution. Menacé d'être rappelé à Paris et traduit en jugement, il songea à la possibilité de remplacer l'anarchie jacobine par une monarchie constitutionnelle et fit des ouvertures au prince de Cobourg ; la convention, informée de ces tractations, envoya vers lui des commissaires, qu'il fit arrêter et livra aux Autrichiens. Mais l'abandon de ses soldats l'empêcha de marcher sur Paris. Dumouriez fut alors contraint de se réfugier dans le camp autrichien (5 avr. 1793). À partir de cette époque, il mena une vie errante, sans jouer désormais aucun rôle important.
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