Dramatique, lyrique, épique
Dramatique, lyrique, épique. Termes qui caractérisent respectivement les trois types fondamentaux de genres. Cette tripartition des genres ne remonte pas à Aristote qui excluait la poésie lyrique de sa poétique car elle n’est pas mimétique, mais au romantisme allemand. Depuis le xviiie siècle, on regroupe sous le terme d’épique les formes narratives (épopée, roman, nouvelle...), sous le terme de dramatique les formes théâtrales (tragédie, comédie, drame...), sous le terme de lyrique les formes poétiques (odes, hymne, sonnet...). C’est ainsi que Joyce, dans Dedalus, roman autobiographique de 1914, distingue trois formes esthétiques fondamentales, «la forme lyrique où l’artiste présente son image en rapport immédiat avec lui-même; la forme épique, où il présente son image en rapport intermédiaire entre lui-même et les autres ; la forme dramatique, où il présente son image en rapport immédiat avec les autres ».
Liens utiles
- Vigny dit lui-même de ses poèmes qu'ils sont des compositions dans lesquelles une pensée philosophique est mise en scène sous une forme épique ou dramatique. Vous expliquerez cette définition en prenant comme exemple une pièce de Vigny à votre choix ?
- Gustave Flaubert, Salammbô. Vous ferez de ce texte un commentaire composé ; vous pourrez par exemple étudier le caractère dramatique de la scène ainsi que son élargissement épique.
- On a dit de Villon qu'il avait « toutes les qualités d'un grand poète lyrique ». Vous essaierez de le montrer à l'aide d'exemples précis.
- Dans la Revue des deux Mondes, en 1838, Gustave Planche écrivait, à propos de Ruy Blas, de Victor Hugo : « Toute la pièce n'est qu'un puéril entassement de scènes impossibles. Elle ne relève ni de la réalité historique, ni de la réalité humaine, ni de la poésie lyrique ». Selon vous, d'après les drames romantiques que vous connaissez, ce jugement est-il justifié ?
- « Un texte dramatique est un texte littéraire conçu en vue d'être représenté : sa nature est double ; il n'existe pas sans un style, appréciable à la lecture, et pourtant ses valeurs propres ne peuvent pleinement jaillir que par le jeu du théâtre, par la représentation. » Commentez cette affirmation de Pierre-Henri Simon.