Databac

DOGME

DOGME. n. m. Vérité de base, point fondamental d'une doctrine religieuse ou philosophique. Le dogme de la chute originelle dans le christianisme. La notion de lutte des classes est en quelque sorte un dogme du marxisme.
· Le dogme est au départ un principe incontestable d'une religion donnée. Le croyant ne peut le contester, sous peine de s'exclure et de devenir hérétique. Dans la réalité, il y eut toujours des contestations, certains croyants voulant assouplir tel ou tel point de la doctrine sans la quitter globalement, ou d'autres voulant imposer des « vérités » nouvelles à la foi établie jusqu'alors. Dans ces querelles relatives aux dogmes, les défenseurs les plus intransigeants, les partisans les plus catégoriques de telle ou telle position sont précisément dits dogmatiques.
· À partir de l'exemple religieux, les mots dogme et dogmatique sont employés dans le domaine philosophique ou politique. On parlera de «dogme» à propos d'un «principe sacro-saint» de tel ou tel parti. On qualifiera de «dogmatique» ou de «sectaire» celui qui défend son opinion de façon péremptoire et autoritaire, refusant toute discussion.

DOGME (n m.) 1. — Opinion tenue pour certaine ; les vérités révélées de la religion. 2. — Pour Kant, « proposition directement synthétique par concepts. »
3. —Dogmatisme : a) (Sens vulg.) Attitude d’esprit posant un certain nombre de principes affirmés sans preuve ni critique préalable (péj.). b) (Tradit.) Toute doctrine affirmant la possibilité d’une connaissance vraie (opposé à scepticisme, pyrrhonisme) ; (par ext., auj.) toute doctrine affirmant la possibilité de connaître l’absolu. c) Kant qualifie de dogmatisme la métaphysique leibnizienne qui prétend connaître la réalité par déduction rationnelle a priori (cf. dogme sens 2) ; il oppose ainsi le dogmatisme non seulement au scepticisme, mais aussi à la philosophie critique, qui établit les limites dans lesquelles notre faculté de connaître peut atteindre une connaissance légitime.




[…] existe. Le déisme ne s’appuie sur aucune révélation religieuse et ne reconnaît aucun dogme. Très répandu au XVIIIe siècle, il est parfois appelé religion naturelle. Cf. […]

Liens utiles