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dissociation

dissociation, rupture d’harmonie, dislocation de la personnalité. Chez le schizophrène, on note des bizarreries dans le comportement : des sourires tandis qu’il exprime sa douleur, des ruptures brutales du cours de la pensée qui saute du coq à l’âne, un discours incohérent, etc. Ces symptômes expriment la perturbation psychique, la dislocation du moi du malade. Pour décrire ces symptômes, P. Chaslin utilisait le terme de « discordance » et E. Bleuler, en allemand, celui de Spaltung.

DISSOCIATION. Un des symptômes fondamentaux de la schizophrénie, elle traduit la scission de la personnalité, la discordance du comportement du sujet. C’est en 1911 que le psychiatre suisse Bleuler a insisté sur cette particularité du sujet schizophrène. En 1912 Chaslin, psychiatre français, parle de discordance entre la pensée et son expression.

Jung a emprunté le terme de dissociation à P. Janet dont il a fait sienne la notion de dissociabilité de la psyché. Celle-ci, rançon de la conscience, est due au fait « que la connexion des processus psychiques entre eux demeure très relative >, qu’il s’agisse du conscient et de l’inconscient, ou des processus conscients entre eux. « La tendance dissociative survient lorsqu’un abaissement du niveau mental est suffisant pour mettre en mouvement pulsions et désirs multipliant les centres de gravité de la personnalité ». Les contenus dissociants peuvent être de deux origines : collective sociale, lors des conflits avec le groupe social et le Surmoi ; archétypique : lors de l’assimilation du conscient par les complexes qui se comportent alors comme des personnalités fragmentaires. Seule l’intégration des contenus inconscients lors de l’établissement de la fonction transcendante et par l’intermédiaire des symboles permet de jeter un pont sur cette dissociation : < opération synthétique dénommée processus d’individuation >. (Voir aussi : Conscience collective, Assimilation, Fonction transcendante, Symbole, Individuation.)

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