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DIRECTIVITE

DIRECTIVITE

. L’éducation et les méthodes pédagogiques classiques s’efforcent d’imposer au sujet une direction. Cette attitude est le résultat d’une conception pédagogique autoritaire. Adler a toujours conseillé la non-directivité aussi bien dans la rencontre thérapeutique que dans l’action éducative. Rogers a repris cette même attitude dans son propre système. Attitude psychothérapique suggérant impérativement au sujet (quelle que soit la technique employée) des idées, des images, des orientations ou des conduites qu’il n’aurait pas choisies spontanément. Exceptionnellement, la directivité est indiquée pour opérer un « décrochage » initial chez un malade qui a perdu toute faculté de réaction. Il convient de distinguer la directivité utilisée sur un sujet vigile de celle, plus dangereuse, utilisée sur le sujet placé en état subvigile ou hypovigile (voir vigilance), (états hypnotique, sophronique, hyponoïde, hypnique ou même de relaxation favorisant la suggestibilité). Cette dernière encourt en effet le reproche de s’apparenter à un « fascisme scientifique > (viol de la personnalité par manœuvre de l’inconscient). Elle trahit en tout cas la mission thérapeutique, qui est de restaurer les voies normales et authentiques de la catharsis, et l’aptitude à la créativité. La directivité est un procédé technique qui consiste à imposer au sujet, lors d’une séance d’imagerie mentale, une image de départ et à orienter très étroitement le déroulement de l’imagerie qui en découle. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre la directivité telle qu’elle est mise en œuvre dans le rêve éveillé dirigé où, notamment, la consigne de monter et de descendre est systématiquement donnée au cours de l’imagerie. Ne relèvent pas de la directivité : le fait de proposer au sujet avant le début de la séance un thème général qu’il développera librement ; les interventions (toujours interrogatives) que l’opérateur est appelé à faire pour obtenir une précision sur l’image vue ou pour relancer la production imaginaire ; l’attitude autoritaire que peut avoir à prendre le psychothérapeute à l’égard de son sujet pour obtenir qu’il adopte dans la vie un comportement favorable au travail psychothérapique.