Dictionnaire philosophique portatif de VOLTAIRE
Dictionnaire philosophique portatif de VOLTAIRE, 1764, G.-F.
• Voltaire, qui n'a que fugitivement collaboré à [Encyclopédie entre 1756 et 1758 (Diderot ne l’avait tout d'abord pas sollicité), avait conçu dès 1752, étant à Berlin, l’idée d’un dictionnaire contre les préjugés et le fanatisme, oeuvre collective encore, mais plus franchement polémique que l'Encyclopédie C’est le principe du Dictionnaire philosophique portatif qu’il a publié, seul et anonymement, en 1764, enrichi jusqu’en 1769, où il lui donne pour titre La Raison par alphabet, et prolongé dans ses Questions sur l'Encyclopédie (1770-1774). • On y retrouve les principes que Voltaire défend depuis toujours. Il y raille la métaphysique et la théologie (article Àme) et en détache la morale à la façon du Scythe Dondindac qui se contente de croire en Dieu (Dieu). Il ne va pas comme Bayle jusqu’à la justification de l'athéisme, mais il en rend responsables les tyrans (Athée, Athéisme) et déclare le fanatisme mille fois plus funeste par ses crimes (Torture). Son déisme partout proclamé (Catéchisme chinois) a constamment une portée anticléricale. Il fonde la politique comme la morale sur la raison universelle (Lois, États, Gouvernements), proclamant que les hommes naissent tous égaux (Maître). Il accepte comme inévitable l’inégalité des fonctions sociales (Égalité), mais défend les droits des individus. Il plaide aussi pour la substitution du règne du droit à celui de la force dans les rapports entre nations (Guerre) et oppose au patriote d’esprit étroit le citoyen de l’univers (Patrie). • On a souvent constaté que ces principes correspondent à l’idéal démocratique tel qu’il était conçu en France à la fin du xixe siècle où justement le Dictionnaire philosophique était l’une des oeuvres de Voltaire les plus lues. Il en reste l’une des plus significatives.
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- Dans la Préface de son Dictionnaire philosophique portatif, Voltaire écrit : "les livres les plus utiles sont ceux dont les lecteurs font eux-mêmes la moitié ; ils étendent les pensées dont on leur présente le germe ; ils corrigent ce qui leur semble défectueux, et fortifient par leurs réflexions ce qui leur parait faible[1]." Que pensez-vous de cette affirmation ?
- VOLTAIRE, Dictionnaire philosophique portatif, Article « Fanatisme ».
- Dans la Préface de son Dictionnaire philosophique portatif, Voltaire écrit : "les livres les plus utiles sont ceux dont les lecteurs font eux-mêmes la moitié ; ils étendent les pensées dont on leur présente le germe ; ils corrigent ce qui leur semble défectueux, et fortifient par leurs réflexions ce qui leur parait faible." Que pensez-vous de cette affirmation ?
- LA2 : VOLTAIRE, Le Dictionnaire Philosophique, article Liberté de penser, 1764 Introduction : -18 ème s : Mouvement des Lumières, mouvement littéraire, culturel, intellectuel, philosophique.
- Dans la préface de son Dictionnaire philosophique Voltaire écrit : les livres les plus utiles sont ceux dont les lecteurs font eux-mêmes la moitié; ils entendent les pensées dont on leur présente le germe ; ils corrigent ce qui leur semble défectueux, et fortifient par leurs réflexions ce qui leur parait faible. Que pensez-vous de cette affirmation ?