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DIALLELE

DIALLELE (gr. diallèlos, l'un par l'autre et réciproquement)

Démonstration dont la structure est circulaire.
Cercle vicieux. L'un des cinq tropes sceptiques qui justifie la suspension du jugement ( épochè). Pour les sceptiques, on ne peut raisonner sans éviter le diallèle. Ainsi, je démontre que A est vrai en supposant que B est vrai, et je démontre que B est vrai en démontrant que A est vrai. Je tombe toujours dans un cercle dans la mesure où je démontre, les unes par les autres, des propositions dont aucune n'est fondée a priori. Exemple du diallèle par excellence : pour prouver la valeur de ma raison, il faut que je raisonne, donc que je me serve précisément de cette raison dont la valeur est en question.

DIALLÈLE. n.m. Sens strict. Cercle vicieux (sophisme par lequel on prétend démontrer une thèse A en s'appuyant sur une proposition B, qui repose elle-même sur A). Chez les sceptiques de l'Antiquité, argument selon lequel toutes nos connaissances formeraient un vaste cercle vicieux, car elles se démontreraient les unes par les autres.

DIALLÈLE (n. m.) 1. — Faute de raisonnement (Syn. cercle). 2. — Chez les sceptiques, l’un des cinq modes de suspension du jugement : « Ce qui doit confirmer la chose en question a besoin d'être prouvé par la chose en question ; aussi ne pouvant prendre ni l’un ni l’autre pour prouver l’autre, nous abstenons-nous de juger de l’un et de l’autre » (Sextus Empiricus).