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déterminisme

Du latin determinare, « délimiter », « fixer » (de terminus, « borne »). - Doctrine selon laquelle tous les phénomènes physiques sont produits par des causes antérieures. - Par extension, doctrine qui postule que tous les phénomènes de l’univers sont liés entre eux par des lois constantes et universelles. - Déterminisme universel : principe énoncé par Laplace (1749-1814), d’après lequel l’état présent de l’univers est entièrement déterminé par son état antérieur. - Déterminisme psychique : doctrine de Freud, selon laquelle les faits psychologiques résultent de leurs antécédents (c’est-à-dire de l’histoire affective du sujet), au même titre que les phénomènes physiques. • D'après le principe du déterminisme universel, une intelligence (dite « démon de Laplace ») qui connaîtrait avec une parfaite précision l'état présent de l’univers et les lois qui le gouvernent serait en mesure de prévoir avec une certitude absolue tous les événements du futur.

déterminisme

Doctrine philosophique selon laquelle tout ce qui existe résulte de causes antérieures et produira des effets.

Commentaire

Cette doctrine fort ancienne, mais dont le nom naît en Allemagne au début du XIXe siècle, se trouve déjà chez Francis Bacon, au début du XVIIe siècle. Elle insiste sur la nécessaire chaîne à laquelle tous les éléments de l'Univers se rattachent, et rejette le fatalisme pour lequel tout est écrit et sans aucun lien avec ce qui précède.

DÉTERMINANT, DÉTERMINATION, DÉTERMINISME

♦ Le substantif déterminant est parfois utilisé pour désigner les éléments qui déterminent un fait ou un résultat. L’adjectif est pris dans un sens particulier par Kant dans l’expression jugement déterminant, qui discerne quels cas particuliers relèvent d’une loi générale déjà connue par opposition au jugement réfléchissant. ♦ Le terme détermination est parfois pris en psychologie pour un synonyme de décision, ou même de volonté, lorsqu’on évoque la détermination avec laquelle agit un individu. En épistémologie, c’est une relation existant entre deux phénomènes telle que si l’un est donné, l’autre l’est également. Le sens est alors proche de celui de déterminisme. ♦ Pris dans son acception concrète (par exemple en médecine), le terme déterminisme désigne l’ensemble des conditions nécessaires à l’existence d’un phénomène. Mais il est surtout employé, en épistémologie, pour signifier le principe fondamental de toute science expérimentale, selon lequel « les mêmes causes produisent les mêmes effets » - ce qui implique d’un point de vue métaphysique qu’il n’existe pas d’effet sans cause, et fonde la possibilité de l’induction qui généralise l’expérience en lui donnant force de loi. Au cours du XXe siècle, le déterminisme absolu a été contesté en raison des découvertes de la microphysique (relations d’incertitude) mais aussi de ses difficultés d’application dans les sciences humaines -où son affirmation stricte ferait de l’existence de l’homme, historique ou psychologique en particulier, un simple mais inacceptable mécanisme : on lui substitue alors volontiers un déterminisme statistique.

DETERMINISME nom masc. - Doctrine selon laquelle tous les événements sont régis par des lois rigides qui les conditionnent tout entiers. Il n’y a donc pas, pour le déterministe, de fait qui ne soit « déterminé » par une cause, celle-ci résultant elle-même d’une autre cause. La marche de l’univers s’explique donc comme un gigantesque enchaînement de causes et d’effets découlant de lois immuables. La science est donc toujours déterministe, puisqu’elle vise à mettre en évidence des lois qui permettent d’expliquer, de prévoir les phénomènes et parfois d’agir sur eux en fonction du principe de causalité. Par exemple, on explique et on prévoit la chute d’un corps par la loi de gravitation, ce qui peut conduire à une action propre à infléchir sa trajectoire. Le déterminisme ne pose problème que dans la mesure où l’on cherche à appliquer ses principes non plus au monde des phénomènes physiques, mais à l’homme lui-même. Dès lors, en effet, les principes déterministes entrent en conflit avec le libre-arbitre. Si l’homme est soumis à des lois aussi rigides que celles de la matière, sa liberté disparaît. Elle n’est plus qu’un leurre. Toute théorie du comportement, toute science de la réalité sociale se trouvent inévitablement confrontées à ce problème. —► Animaux-machines — Raison — Sociologie (de la littérature)

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