DESMOULINS (CAMILLE)
Publiciste et homme politique français né à Guise (Aisne) en 1760, mort à Paris en 1794. Il étudia au lycée Louis-le-Grand en même temps que Robespierre et embrassa d'abord une carrière d'avocat. Rallié aux idées de la Révolution, il rédigea de violents pamphlets contre la monarchie et prit part aux insurrections des 12 et 14 juillet 1789. Fondateur du journal Les Révolutions de France et de Brabant, il devint secrétaire de Danton (1792) qui l'avait apprécié au club des Cordeliers et fut élu député à la Convention nationale. Il s'attaqua ensuite aux Girondins dans l'Histoire des brissotins, puis aux hébertistes lorsqu'il créa le périodique Le Vieux Cordelier (décembre 1793). Il soutint la politique de Danton et des « indulgents » et approuva la formation d'un Comité de clémence, ce qui éveilla la défiance de Robespierre. Arrêté le 31 mars 1794, il fut guillotiné le 5 avril suivant. Sa femme Lucile, âgée de 23 ans, subit le même sort le 13 avril pour avoir pris sa défense.
Homme politique français. Fils d'un lieutenant général au bailliage de Guise, condisciple de Danton et de Robespierre à Louis-le-Grand, il était avocat à Paris lorsque éclata la Révolution. Tempérament ardent et juvénile, plein de charme et de fantaisie, il adopta avec enthousiasme les idées nouvelles. Le 12 juill. 1789, au lendemain du renvoi de Necker, il harangua la foule au Palais-Royal, lui donna pour signe de ralliement une feuille verte, et l'entraîna vers la Bastille. Bon orateur, meilleur journaliste encore, il rédigea dans un style vigoureux une feuille pamphlétaire intitulée : Les Révolutions de France et de Brabant (nov. 1789-juill. 1791). Membre du club des Cordeliers, il combattit avec Robespierre la politique de guerre de Brissot. Liant son destin à celui de Danton, il devint, au lendemain du 10-Août, secrétaire général du ministère de la Justice et eut sa part de responsabilité dans les massacres de Septembre. Député de Paris à la Convention, il contribua à la chute des Girondins par son Histoire des Brissotins. Comme Danton, il évolua ensuite vers le modérantisme, et, pour combattre la Terreur, il publia, vers la fin de 1793, plusieurs numéros d'un nouveau journal, Le Vieux Cordelier. Il fut jugé avec Danton, condamné comme lui sans avoir pu présenter sa défense et monta sur l'échafaud. Sa femme, Lucile Desmoulins, accusée d'avoir voulu le délivrer, fut exécutée huit jours plus tard. Ses Œuvres ont été publiées en 1874.
Desmoulins, Camille (Guise 1760-Paris 1794) ; journaliste et révolutionnaire français.
Fils d’un officier de justice, D. naît dans l’Aisne. Fasciné par l’étude de l'histoire romaine et doté d’un tempérament exalté, il s’enthousiasme pour l’idéal républicain dès ses années de lycée à Louis-le-Grand, où il se lie d’amitié avec Robespierre qui, comme Danton, y est son condisciple. Avocat au Parlement de Paris à partir de 1785, il ne fait pas mystère de ses opinions dans des discours exaltés. Ses pamphlets, écrits de main de maître dans un style puissant et enflammé, le rendent rapidement célèbre. En 1788, il prophétise dans sa brochure intitulée La Philosophie du peuple français le déclenchement prochain de la Révolution. Le 12 juillet 1789 il soulève les masses parisiennes au Palais-Royal, forum de la jeunesse patriote et quartier général de la Révolution, à l’occasion de la seconde révocation de Necker. Ce mouvement provoque la prise de la Bastille à laquelle D. prend une part active. Au club des Cordeliers, auquel il adhère, et surtout dans son journal Le Vieux Cordelier, qui succède en 1793 aux Révolutions de France et de Brabant (1789-1791), il orchestre une virulente campagne contre les Girondins, en particulier contre la personne de Brissot, contribuant ainsi efficacement à la victoire des Jacobins. Il devient le secrétaire de Danton et élu de Paris à la Convention, où il vote en faveur de la mort du roi. Son idéalisme intégral explique le revirement qui intervient alors : il défend la politique de Danton, se prononce pour la création d’un « comité de clémence » et condamne le régime de terreur introduit par Robespierre, déclaration impressionnante dans la bouche de ce « révolutionnaire de la première heure ». Impliqué dans le procès de Danton, il est arrêté le 31 mars 1794, condamné et guillotiné après une harangue désespérée au peuple. Son épouse Lucile est exécutée huit jours plus tard. Bibliographie : J.-P. Bertaud, Camille et Lucile Desmoulins : un couple dans la tourmente, 1986 ; J. Matrat, Camille Desmoulins, 1956.
Liens utiles
- Commentaire de texte : Camille Desmoulins extrait du Vieux Cordelier
- DESMOULINS, Camille (1760-1794)Palais-Royal lance le mouvement qui aboutit à la prise de la Bastille.
- commentaire de texte Camille Desmoulins extrait du vieux cordelier
- CAMILLE DESMOULINS(1760-1794) - BIOGRAPHIE.
- L'Astronomie populaire de Camille Flammarion