DESCARTES: LE MORCEAU DE CIRE
[À propos d'un morceau de cire] « ce que je croyais voir par c'est par la seule faculté de juger, qui est en mon esprit, que je le comprends. » Descartes, Méditations métaphysiques (1641), II.
· Descartes réfléchit sur ce qu'est percevoir un objet et il a pris pour cela l'exemple d'un morceau de cire soumis à la chaleur, qui fond sous ses yeux et change radicalement d'apparence. Comment se fait-il, dit Descartes, que je sache encore que c'est «le même» morceau de cire? Ce doit être, dit-il, que lorsque je perçois un objet, mes sens me donnent un ensemble d'impressions changeantes, mais ma raison perçoit, plus fondamentalement, son unité.
· Ainsi, dire que l'on «perçoit» un objet est une erreur qui vient d'une commodité de langage car, au-delà des impressions fugitives et contradictoires données par les sens, c'est la raison qui «comprend» qu'il y a là un objet.
Liens utiles
- J'ai vu toute la boule de cire dont un morceau, enduit de boue, la mâchoire inférieure, menaçait de se détacher. Jules Renard, Journal, 1887-1892, ABU, la Bibliothèque universelle
- La consience chez Descartes
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