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DÉDALE - LABYRINTHE

DÉDALE - LABYRINTHE: dédale vient du nom grec Daidalos (en latin Daedalus}, nom de l'architecte qui, selon la légende, a construit le labyrinthe pour le compte du roi de Crète Minos. Labyrinthe vient du grec laburinthos (« palais de la hache à deux tranchants », symbole crétois). En français, nous employons indifféremment le mot dédale, tiré du nom de l'architecte (il signifie «travaillé avec art»), et le mot qui désigne son oeuvre, labyrinthe, pour dire « lieu où l'on s'égare en raison de ses détours compliqués ».
DÉDALE. Dans l'Antiquité nom donné à un architecte légendaire de Crète qui construisit le Labyrinthe dans lequel était enfermé le Minotaure. Voir Ariane, Cnossos, Minos.
LABYRINTHE. Nom donné par les Grecs au palais crétois du roi Minos à Cnossos. Selon la mythologie grecque, le Labyrinthe était aussi le palais du Minotaure, construit par Dédale. C'était un enchevêtrement de couloirs, de pièces, d'escaliers au plan si compliqué que celui qui s'y aventurait ne pouvait retrouver son chemin. Voir Ariane, Crétois.

La construction vient d’Égypte : c’est un monument sous-terrain, creusé dans le roc, qui servait généralement de tombe à un grand personnage. Le labyrinthe - littéralement retranscrit de l’égyptien au grec, le palais de Mare - était conçu comme un ensemble de couloirs compliqués, de voies sans issues et de croisements multiples. Cette coutume aurait gagné la Crète où, selon la légende, l’architecte Dédale, sur l’ordre du roi Minos, aurait construit, pour dissimuler un monstre mi-homme mi-taureau, le célèbre labyrinthe mais, cette fois, à ciel ouvert. Dédale en conçut le plan à partir de l’observation de la spirale interne d’une coquille d’escargot. Seul Thésée, assisté d’Ariane, la fille aînée de Minos, parvint à ressortir vivant de ce labyrinthe - exception faite de Dédale et de son fils Icare qui s’échappèrent par le chemin des airs - après avoir tué le Minotaure, monstre né de l’union bestiale de Pasiphaé, la femme du roi Minos, et d’un grand taureau blanc. Si le labyrinthe représente la complexité de l’âme humaine, le Minotaure qui s’y dissimule figure alors le pulsionnel innommable qui loge en chacun, et contre lequel chacun se défend. Sans un fil d’Ariane, impossible d’échapper au monstre qui nous habite... Nietzsche écrit à ce propos : « Ce n’est pas le fil d’Ariane que cherche l’homme labyrinthique, mais Ariane elle-même ».