DALADIER (ÉDOUARD)
Homme politique français né à Carpentras en 1884, mort à Paris en 1970. Il fut un des chefs du parti radical-socialiste. Plusieurs fois président du Conseil et plusieurs fois ministre, notamment pendant le Front populaire, il signa, croyant éloigner les risques d'un conflit européen, les accords de Munich (sept. 1938). L'année suivante, à la suite du pacte germano-soviétique, il prit de sévères mesures contre les communistes, faisant notamment dissoudre les organisations de ce parti et proclamant la déchéance de ses députés. Au moment de l'invasion de la Pologne par les troupes d'Hitler, aussitôt après l'Angleterre, il signa la déclaration de guerre contre l'Allemagne (3 sept. 1939). Lors de la constitution du gouvernement Pétain, il fut mis en résidence surveillée, puis traduit devant un tribunal chargé de déterminer sa part de responsabilité dans la défaite (procès de Riom, février 1942). Livré aux Allemands, il fut déporté à Buchenwald en avril 1943. Après la guerre, il reprit ses activités dans son parti.
Daladier, Édouard (Carpentras 1884-Paris 1970) ; homme politique français.
D., qui signa pour la France le 30 septembre 1938 les accords de Munich, commence sa carrière politique de manière classique pour un radical-socialiste de la IIIe République : maire de Carpentras à partir de 1911, il est élu en 1919 député du Vaucluse, un département qu’il représente jusqu’en 1958, hormis durant la Seconde Guerre mondiale. Avant son entrée en politique. Ce fils de boulanger, agrégé d’histoire, enseigne dans un lycée à Nîmes, Grenoble et Marseille. Disciple et protégé du dirigeant radical Édouard Her-riot, le jeune D., remarqué par son énergie et son intelligence et qui appartient à l’aile gauche de son parti, est ministre pour la première fois en 1924. Presque à chaque fois que son parti participe à la constitution d’un gouvernement, il obtient dans les années suivantes un portefeuille (Colonies, Instruction publique, Travaux publics, souvent la Guerre). A trois reprises, il accède à la présidence du Conseil : son premier cabinet (janv.-oct. 1933) échoue, car les socialistes refusent de soutenir sa politique déflationniste ; son deuxième gouvernement (30 janv.-7 févr. 1934) fait front contre les menées déstabilisatrices des ligues d’extrême droite, mais il ne survit pas aux graves incidents qui ont lieu à Paris le 6 février ; son troisième gouvernement (10 avr. 1938-20 mars 1940) met fin à l’expérience du Front populaire. Au cours des années 1930, D. (et son parti) modifie souvent les rapports de force politique : il recommande tout d’abord une coalition avec les socialistes, puis il accepte après 1932 de collaborer avec les fractions centristes, enfin en 1936 il devient un partisan du Front populaire. Son dernier gouvernement ne tient que grâce à l’appui de la droite. Cette tactique a beaucoup contribué à l’immobilisme de la IIIe République. En politique extérieure, D. est apparemment décidé, dès son entrée en fonction, à ne pas remplir les obligations contractées envers la Tchécoslovaquie au cas où l’Angleterre ne le ferait pas : il ne se fait aucune illusion sur la faiblesse militaire de la France et il redoute un bain de sang comparable à celui de 1914-1918. Après le coup de main de Hitler sur le reste de la Tchécoslovaquie et la signature des accords de Munich qui l’abandonnent à l’Allemagne (1938), D. tente cependant d’accélérer le réarmement de la France et de renforcer l’autorité gouvernementale (mars 1940). Il resserre l’alliance franco-anglaise et dissout (sept. 1939) le PC qui refuse de désavouer le pacte germano-soviétique d’août 1939. Quand il transmet en 1940 la présidence du Conseil à son ministre des Finances Paul Reynaud, il reste toutefois ministre de la Guerre et en mai 1940 ministre des Affaires étrangères. Le maréchal Pétain le fait arrêter en septembre 1940 et, à l’automne 1941, il est traduit en compagnie de Léon Blum et du général Gamelin devant la Haute Cour de justice de Riom. Mais le procès est suspendu en avril 1942, sur instruction de l’Allemagne, car il tourne au désavantage du régime de Vichy. En 1943, D. est déporté en Allemagne où il reste incarcéré jusqu’à la fin des hostilités. Après la guerre, il retrouve une position dirigeante au sein de son parti. Mais après l’arrivée au pouvoir du général de Gaulle, il se tient de plus en plus en retrait de la politique. Bibliographie : E. Daladier, Journal de Captivité, 1940-1945, 1990 ; E. de Réau, Édouard Daladier (1884-1970), 1993.
Homme politique français. Député radical-socialiste du Vaucluse (1919/40, 1946/58). Ministre de la Guerre (1932/34), puis de la Défense nationale (1936/40), président du Conseil (1933 et 1934), il contribua à la création du Front populaire et succéda à Léon Blum en avr. 1938 ; signataire des accords de Munich en sept., il décida l'entrée en guerre de la France contre l'Allemagne (3 sept. 1939). Démissionnaire le 20 mars 1940, arrêté par les autorités de Vichy en sept., déporté en mars 1943, il ne fut libéré qu'en avr. 1945. Constamment réélu député sous la IVe République, il n'exerça plus de fonctions ministérielles.
DALADIER, Édouard (Carpentras, 1884-Paris, 1970). Homme politique français. Radical-socialiste, président du Conseil en 1938, il reste, aux yeux de la postérité, le signataire des accords de Munich, symbole de la capitulation des démocraties face à Hitler mais aussi des aspirations pacifistes largement répandues dans l'opinion française. Agrégé d'histoire, député radical-socialiste du Vaucluse, il occupa à partir de 1927 de nombreux postes ministériels. Tribun énergique, surnommé le « taureau du Vaucluse » dans les milieux parlementaires, il devint président du Parti radical (1927), forma en 1933 son premier gouvernement (janvier-octobre 1933) et tenta en vain de régler le problème du déficit budgétaire. Rappelé au pouvoir en janvier 1934 afin de lutter contre l'agitation des ligues d'extrême droite, renforcée par la scandale Stavisky, Daladier ordonna le déplacement du préfet de police Chiappe - suspect de sympathie pour les ligues - et déclencha ainsi l'émeute du 6 février 1934. Son gouvernement tomba sous la pression de la rue. Il fut l'un des instigateurs de l'idée du Front populaire et concourut activement à sa victoire (mai 1936) puis occupa le poste de ministre de la Défense (cabinet Léon Blum, cabinet Chautemps, puis second ministère Blum). Après l'effondrement de la coalition du Front populaire, dans un contexte de graves tensions internationales (Anschluss, mars 1938), Daladier fut appelé à former un nouveau gouvernement (avril 1938-mars 1940). Face aux impératifs de la stabilité monétaire et aux besoins de la défense nationale, il remit en question les récents acquis sociaux et demanda de « remettre la France au travail » (avril 1938). Surtout, il signa en septembre 1938 les accords de Munich. Acclamé à son retour d'Allemagne, il resta, personnellement, sans illusion quant aux intentions bellicistes de Hitler. Il décida la dissolution du parti communiste après la signature du pacte germano-soviétique (août 1939) et déclara, après l'invasion de la Pologne, la guerre à l'Allemagne (3 septembre 1939). Ministre de la Guerre, puis ministre des Affaires étrangères dans le cabinet Paul Reynaud, il fut arrêté par le gouvernement de Vichy (1940), accusé d'être le principal responsable du manque de préparation militaire de la France et comparut au procès de Riom (1942). Déporté en Allemagne (1943-1945), il fut réélu député radical (1945-1958) sous la Quatrième République.
Liens utiles
- ÉDOUARD DALADIER(1884-1970) - BIOGRAPHIE
- Les organes femelles d'une fleur qui occupent le centre des autres organes floraux. Charles Darwin, De l'origine des espèces, traduction d'Édouard Barbier, ABU, la Bibliothèque universelle
- Plus récemment encore, M. Woodward a découvert dans la craie supérieure un Pyrgoma, membre d'une sous-famille distincte des cirripèdes sessiles. Charles Darwin, De l'origine des espèces, traduction d'Édouard Barbier, ABU, la Bibliothèque universelle
- Édouard.
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