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DAGOBERT Ier (vers 604-639) - Mérovingien / DAGOBERT II (vers 650-679) - Mérovingien / DAGOBERT III (vers 699-715) - Mérovingien

DAGOBERT Ier (vers 604-639) - Mérovingien

• Roi d'Austrasie [623-629], roi de Neustrie et de Bourgogne [629-639], roi des Francs [632-639] Dagobert est l’un des rares Mérovingiens accédant à la royauté à l’âge d’homme. Lorsqu’il est proclamé roi d’Austrasie, en 623, il refuse la tutelle du maire du palais, Pépin de Landen, ainsi que celle d’Arnould, archevêque de Metz. Très vite, il impose son autorité absolue. En 629, à la mort de son père, Clotaire II, il devient roi de Bourgogne et de Neustrie. Seule l'Aquitaine revient à son frère Caribert. Mais quand ce dernier meurt, en 632, Dagobert Ier est seul roi des Francs. En 634, conscient que l'on ne peut réunir l'Austrasie et la Neustrie sous une même couronne, Dagobert décide de satisfaire les désirs des Austrasiens. Il leur donne un roi : son fils Sigebert III. En 638, Dagobert affirme également son autorité sur les Saxons et les Bretons. Mais un an plus tard, à Saint-Denis, aux environs de Paris, meurt le plus grand des rois mérovingiens après Clovis Ier. Son autorité, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, a été très grande, lui permettant d’intervenir dans les affaires du royaume wisigoth d’Espagne, de lier des relations avec l’Empire d’Orient (Byzance). Avec son conseiller, le monnayeur et orfèvre Eloi - qui, plus tard, sera canonisé -, il a développé le commerce, créé des foires et fondé des abbayes. Il a pris à cœur de renforcer la justice, surtout quand il s’agit du droit des pauvres, d’où cette excellente réputation qui est venue jusqu’à nous par le biais d’une chanson. Le prestige de l’homme a été immense, surtout comparé à celui de ses successeurs, qui mèneront la dynastie mérovingienne à sa perte, et aucun roi franc ne l’égalera plus avant l’avènement de Pépin le Bref.

Dagobert Ier (v. 600-639) ; roi d’Austrasie [623], puis des Francs [629-639].

Fils de Clotaire II, D. devient, en 623, roi d’une Austrasie réduite ; résidant à Metz, il est secondé par le maire du palais Pépin de Landen ; en 626, après arbitrage des grands, D. reçoit en outre la Champagne. Une grande habileté caractérise toute l’action de D. En 629, à la mort de Clotaire II, il se fait reconnaître roi en Neustrie et en Bourgogne et éloigne son frère Caribert en Aquitaine ; il parcourt son royaume, rendant partout la justice avec soin ; il tente de récupérer les biens du fisc royal aliénés par ses prédécesseurs ; il comble de ses faveurs diverses églises, notamment Saint-Denis, qui devient pour des siècles le foyer d’une « légende » sans cesse enjolivée. Mais il ne peut résister aux particularismes locaux et doit placer deux de ses fils à la tête de l’Austrasie et de la Neustrie. Il sait aussi s’entourer de conseillers de grande valeur, comme saint Didier, évêque de Cahors [630-655], le trésorier saint Eloi, évêque de Noyon [641-660], ou le référendaire saint Ouen, évêque de Rouen [641-684]. Sa politique extérieure est marquée par diverses campagnes militaires, tant à l’est contre les Slaves établis en Moravie (qu’il parvient à vaincre, après avoir lui-même été battu à Wogatisburg) ou les Wendes, que dans le Midi, où il triomphe des Gascons. Il conclut divers traités avec le basileus d’Orient (629) et le roi des Bretons et obtint la soumission des grands d’Aquitaine.

Bibliographie : M. Bouvier-Ajam, Dagobert, 1980 ; L. Theis, Dagobert, 1982 ; K.F. Wemer, Histoire de France. Les origines, 1985, p. 326-333.

DAGOBERT II (vers 650-679) - Mérovingien

• Roi d'Austrasie [676-679] Ce fils de Sigebert III aura passé vingt ans prisonnier dans un couvent en Irlande avant d’être rappelé sur le trône d’Austrasie quand meurt son cousin Childéric II. Les machinations de Pépin de Herstal, le maire du palais, ont échoué. Mais ce dernier ne s’avoue pas vaincu et, trois ans après l’avènement de Dagobert II, qu’il a tenté d’écarter par tous les moyens possibles, il finit par le faire assassiner.

DAGOBERT III (vers 699-715) - Mérovingien

• Roi des Francs [711-715] Comme son père, Childebert III, Dagobert III n’a que 12 ans quand il monte sur le trône. Son règne bref est, dans la pratique, celui du maire du palais, Pépin de Herstal (qui gouverne depuis 687 les trois royaumes francs), puis, la dernière année, de la veuve de ce dernier, Plectrude.

Dates de règne : 711 - 715 (Neustrie et Bourgogne) Épouse : inconnue Le fils de Childebert III est un enfant lorsqu'il monte sur le trône. Le puissant maire du palais Pépin le Jeune ne rencontre donc aucune difficulté à poursuivre son règne non couronné. Le pouvoir des Mérovingiens est devenu purement symbolique.




DAGOBERT Ier (v. 600-Saint-Denis, 638). Roi d'Austrasie puis roi des Francs (629-638). Il reconstitua l'unité du royaume franc avec Paris pour capitale et fut le dernier grand roi mérovingien. À la mort de son père Clotaire II qui l'avait fait roi d'Austrasie, Dagobert fut reconnu roi de Neustrie, mais sans l'Aquitaine qu'il annexa à la mort de son frère Caribert. Devenu ainsi roi des Francs, il s'entoura d'habiles conseillers, les futurs saint Eloi et saint Ouen, acquit la réputation de grand justicier et défendit les frontières menacées. Mais en 634, il reconnut l'indépendance de l'Austrasie gouvernée par son fils Sigisbert. Son deuxième fils devint, à sa mort, roi de Neustrie et de Bourgogne. Dagobert fut enterré dans l'abbaye de Saint-Denis. Après sa mort, la dynastie mérovingienne ne cessa de décliner avec ses successeurs, les rois « fainéants » qui laissèrent le pouvoir aux maires du palais. La chanson Le Bon Roi Dagobert n'est probablement pas très ancienne mais est antérieure à 1789. Remise à la mode en 1814 au retour de la royauté, on y intercala des couplets satiriques d'actualité.

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