cyclothymique
cyclothymique, se dit du caractère d'un individu sujet à des alternances de gaieté bruyante et de tristesse dépressive.— Quand les états de gaieté et de tristesse deviennent disproportionnés avec les causes qui les engendrent, on assiste à des accès de manie (gaieté sans raison) et de mélancolie (tristesse sans cause), qui peuvent aboutir à une véritable psychose, dite "maniaco-dépressive". On oppose les individus ayant une tendance naturelle à la cyclothymie à ceux qui ont une tendance naturelle à la schizoïdie : ce sont deux types caractériels fondamentalement différents. Le cyclothyme est en principe du type « brachycéphale » (tête large et courte); le schizoïde étant plutôt « dolichocéphale » (type longiligne).
cyclothymie, humeur évoluant par phases entre la gaieté et la tristesse. D’après E. Kretschmer, les individus peuvent se classer en deux grands groupes : les cyclothymes et les schizothymes. Lés premiers, d’apparence physique plutôt trapue et ronde (« pycnique »), se caractérisent par leurs possibilités d’accord et de vibration avec le monde. D’humeur mobile, ils suivent les oscillations de l’ambiance, réagissant selon la situation par la joie, la colère ou la tristesse. (E. Bleuler les qualifie de « syntones ».) Ils sont sociables et réalistes. Quand la cyclothymie prend un caractère exagéré, que le sujet passe de la bruyante gaieté à la dépression pour des motifs banals, on entre dans le domaine pathologique. Ces variations ne font plus partie de la cyclothymie mais de la cycloidie, qui peut aboutir à la « folie circulaire » ou psychose maniaque-dépressive.
maniaque-dépressive (psychose), affection mentale caractérisée par l’alternance de phases maniaques et mélancoliques. La psychose maniaque-dépressive est moins fréquente chez les hommes que chez les femmes (sept hommes pour dix femmes) ; elle paraît liée au type « pycnique » (H. Luxenburger) et se transmet génétiquement. En effet, alors que la psychose maniaque-dépressive touche environ 1 % de la population générale, sa fréquence varie de 9 à 18 % dans certaines familles. II semble (mais ceci reste à démontrer) qu’un gène porté par le chromosome Il joue un rôle prédisposant dans l’apparition de cette maladie (Nature, 26 février 1987). Cependant, des facteurs psychosociaux, les chocs émotionnels jouent un rôle certain dans le déclenchement des troubles.
CYCLOTHYMIE. Alternance de phases d’euphorie hyperactive et d’atonie mélancolique. Peut n’exister qu’à l’état de tendance (constitution cyclothymique) ou donner lieu à une psychose chronique (maniaco-dépressive).