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Cybèle

Cybèle (gr. Kybelê ou Kybêbê). Cybèle était la grande déesse-mère de Phrygie, accompagnée dans le culte et dans la mythologie d’un parèdre, Attis. Elle était honorée dans l’ensemble du monde antique. Le centre de son culte se trouvait sur le mont Dindymon, à Pessinonte, où la pierre qui la représentait serait tombée du ciel ; elle y était honorée sous le nom d’Agdistis. Principalement une déesse de la Fertilité, elle incarnait également la nature sauvage, symbolisée par les lions qui l’accompagnaient. On disait qu’elle pouvait guérir des maladies (et les envoyer) et qu’elle protégeait son peuple pendant la guerre. Elle était connue en Grèce dès le Ve siècle av. J.-C. et se confondit bientôt avec la « mère des dieux » et Déméter. En 204 av. J.-C., au plus fort de la seconde guerre punique, les Romains, obéissant à une prophétie des Livres sibyllins et à un oracle de Delphes, envoyèrent des ambassadeurs à Pessinonte : ils étaient chargés d’une mission délicate, rapporter à Rome la pierre sacrée. Elle fut escortée pendant le voyage de retour par cinq quinquérèmes. Le temple construit pour accueillir la déesse s’élevait sur le Palatin, mais le culte fit l’objet d’une surveillance étroite jusqu’à la fin de l’époque républicaine, et les citoyens romains n’avaient pas le droit de participer au sacerdoce et aux rites (encore qu’ils pussent participer à la fête de la déesse, les Megalesia) ; la statue demeurait dans le temple et ses serviteurs étaient tous des prêtres orientaux (voir galles), bien que les processions des prêtres fussent autorisées (voir la description dans Lucrèce, De la Nature, II, 600). Ces restrictions furent levées par l’empereur Claude. Le culte de Cybèle et d’Attis fit partie de la religion officielle et constitua l’une des plus importantes religions à mystères de l’Empire romain.

CYBÈLE

(AGDISTIS) Grande déesse phrygienne dont le culte s’étend vers l'Occident, la Grèce puis Rome.

On l’assimile à la déesse hourrite Koubaba et à Rhéa. Héritière des déesses-mères anatoliennes, elle a un parèdre nommé Attis, dieu de la végétation. Son culte, orgiastique, se déroule devant des parois rupestres peintes de motifs géométriques. Souvent elle est représentée assise sur un char tiré par des lions, les seins nus, ou accompagnée de deux jeunes gens jouant de la musique. Parfois elle porte une couronne en forme de tour. On l’appelle “la Grande Mère”: À Ephèse, une pierre noire la symbolise. À l’origine, il s’agit d’une divinité androgyne, puissance de la Nature donnant naissance à l’amandier, dont Dana mange les fruits, concevant ainsi Attis. Plus tard, il devient le beau berger qui la trompe, attisant sa colère avant d’être frappé de folie.

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