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CURE PSYCHANALYTIQUE

CURE PSYCHANALYTIQUE

Travail effectué par un patient, en relation avec un psychana­lyste, et qui consiste essentiellement en une relation de parole. La règle fondamentale de la cure est d’appliquer systématique­ment la technique de l’association libre : le patient doit expri­mer à l’analyste tout ce qui se présente à son esprit, idées, émo­tions, images, sans rien sélectionner. C’est le respect de cette règle qui permet aux formations inconscientes de se faire jour. Le deuxième élément essentiel de la cure psychanalytique est le transfert, c’est-à-dire un phénomène de projection affective du patient en direction de l’analyste. Ce transfert, dans lequel l’ana­lyste se garde d’intervenir, mais qu’il interprète, est ce qui per­met au patient, après-coup, de comprendre le sens de ses réac­tions et de ses affects, et de progresser.

La finalité d’une cure psychanalytique est, comme son nom l’indique, thérapeutique : il s’agit d’obtenir un mieux-être. Mais, en tant qu’elle amène à une meilleure connaissance de l’incons­cient et de ses mécanismes, la cure peut être considérée aussi comme une aventure de la connaissance.

La question de l’efficacité thérapeutique de la psychanalyse est difficile dans la mesure où elle engage la question de sa finalité. Voici comment Freud présente, dans Cinq Leçons sur la psychanalyse, la thérapeutique psychanalytique : « Si l’on parvient à ramener le refoulé dans le plein jour de l’âme - ce qui suppose que des résistances considérables aient été surmontées - alors, le conflit psychique né de cette réintégration, et que le malade voulait éviter, peut, sous la direction du médecin, trouver une meilleure solution que celle qu’offrait le refoulement. Une telle méthode parvient à faire évanouir conflits et névroses. Tantôt le malade convient qu’il a eu tort de repousser le désir pathogène, et il accepte totalement ou partiellement ce désir ; tantôt le désir lui-même est aiguillé vers un but plus élevé et, pour cette raison, moins sujet à objection (c’est ce que je nomme la sublimation du désir) ; tantôt, on reconnaît qu’il était juste de rejeter le désir, mais on remplace le mécanisme automatique, donc insuffisant, du refoulement, par un jugement de condamnation morale rendu avec l’aide des plus hautes instances spirituelles de l’homme; c’est en pleine lumière qu’on triomphe du désir. »

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