COUP D'ÉTAT DE LOUIS-NAPOLÉON BONAPARTE

COUP D'ÉTAT DE LOUIS-NAPOLÉON BONAPARTE • 2 décembre 1851 En cette fin de 1851, Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon Ier, est président de la IIe République depuis le 11 décembre 1848. En trois ans, les tenants de l’ordre (légitimistes orléanistes), majoritaires à la Chambre, ont pratiquement rogné tous les acquis démocratiques de 1848. Bien volontiers, l’armée crie « Vive l ’Empereur ! » quand le Prince-président la passe en revue. Les temps sont mûrs pour une vraie marche arrière. Face à la menace d’un complot orléaniste, le président n’hésite plus. Au matin du 2 décembre, des affiches placardées sur les murs de Paris annoncent la dissolution de la Chambre, le rétablissement du suffrage universel (restreint depuis le 31 mai 1850) et la prise du pouvoir par le président. En même temps, la troupe bloque la capitale et met les « fortes têtes » de l’Assemblée sous surveillance. Avec 7 439 216 « oui » contre 646 737 «non», le plébiscite du 21 décembre entérine le coup de force. Le 2 décembre 1852, Louis-Napoléon devient Napoléon III, empereur des Français. LOUIS-NAPOLÉON BONAPARTE (élection de) • 11 décembre 1848 Le 25 février 1848, la IIe République a été proclamée ; une commission de cinq membres tient l’exécutif. En septembre, Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon Ier, siège à l’Assemblée. Le soulèvement des ouvriers de Paris a été écrasé par Cavaignac en juin. Le parti de l'Ordre est en train de reconquérir le pouvoir. Tout le mois d’octobre, l’Assemblée étudie un projet de Constitution, votée le 4 novembre. Démocratique et libérale, consacrant la souveraineté du peuple, elle prévoit l’élection d’un président au suffrage universel. Le vote a lieu les 10 et 11 décembre mais l'Assemblée en proclame les résultats le 20 : Louis-Napoléon Bonaparte (le seul candidat dont le nom soit connu de tous les électeurs) est élu avec 74,44% des voix (son dauphin, Cavaignac, en recueille 19,65 %).