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COSTUME

COSTUME Jusqu’au milieu du xive siècle, hommes et femmes se vêtent de deux tuniques superposées qui ont tendance, avec le temps, à beaucoup s’allonger ; les messieurs les portent sur des braies (sorte de pantalons larges) qui, à partir de la fin du xiiie siècle, tendent à être remplacées par des chausses collantes. À cette même époque, le luxe envahit le vêtement (soieries, cotonnades, cuirs travaillés, fourrures nouvelles), une course à l’élégance que ne freinent pas les lois somptuaires de Philippe IV le Bel (1294) non plus que les colères de l’Église. Au xive siècle, la tendance s’inverse et le vêtement masculin raccourcit à nouveau : sur le doublet, on porte un pourpoint boutonné devant qui descend un peu au-dessous de la ceinture et que couvre la jaque (sorte de veste qui descend jusqu’aux cuisses) ; les chausses ont raccourci et sont reliées à une culotte. La robe n’est plus alors portée que par les clercs et par les hommes de loi, les officiers royaux. Par la suite, les modifications du costume masculin porteront sur des détails, ses couleurs fluctuant suivant la mode. Chez les dames, la cotte (grande tunique) fait son apparition au xiiie siècle ; finement plissée, elle est recouverte d’un surcot et d’un manteau dont la forme est variable. Le siècle suivant voit la faveur de la houppelande (manteau), ceinturée sous la poitrine. Au xve siècle, outre l’ampleur de la robe, qui se dote d’une traîne, ce qui frappe surtout, c’est le décolleté qui s’étend au dos et la hauteur de la coiffure, le hennin pointu, qui s’orne de mousseline. Bien évidemment, ces élégances ne concernent que les gens aisés ; paysans et artisans se contentent de braies, d’une chemise en toile, d’une cotte qu’ils couvrent d’une pèlerine quand il pleut tandis que leurs épouses et filles portent un tablier sur une robe simple et nouent un fichu sur leur gorge. Chapeau de feutre et coiffe complètent la garde-robe. En vogue à partir du milieu du xive siècle (et quasiment jusqu’à la fin de la période), les poulaines, chaussures pointues, donnèrent lieu à une véritable compétition que se livrèrent les élégants quant à la longueur de leur pointe. Il fallut les munir de baleines pour qu’elles se tiennent relevées et même les attacher au genou avec une petite chaîne.

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